Les observateurs de la Ligue arabe qualifient de satisfaisante la situation dans la ville syrienne de Homs, où ils ont commencé mardi leur mission, rapportent les médias occidentaux citant le chef de la mission, le général soudanais Ahmed Moustafa al Dabi. «La situation semble être satisfaisante. Hier, tout était calme, il n'y avait pas d'affrontements. Nous avons vu quelques véhicules blindés et pas de chars. Mais n'oubliez pas que ce n'est que notre premier jour de travail», a déclaré hier le général Al Dabi, avant d'ajouter que 20 observateurs resteraient dans la ville pour un long séjour. La mission s'est rendue à Damas le 26 décembre et a commencé son travail le lendemain en se rendant dans la ville de Homs. D'après les médias, les observateurs visiteront également Hama et Idlib (nord). Ils seront libres de leurs déplacements, mais devront se coordonner avec les autorités. La situation à Homs est «rassurante jusqu'à présent», a déclaré hier le chef des observateurs de la Ligue arabe. Les observateurs ont passé la journée de mardi dans cette ville du centre du pays, où une manifestation aurait réuni au moins 20 000 personnes. «Il y avait quelques endroits où la situation n'était pas très bonne. Mais il n'y avait rien d'effrayant, au moins lorsque nous étions là. Tout était calme et il n'y a pas eu d'affrontements», a dit Dabi. «Nous n'avons pas vu de chars mais nous avons bien vu quelque véhicules blindés (...) Mais, rappelez-vous qu'il s'agissait juste de notre premier jour et qu'il faudra enquêter davantage. Nous avons 20 personnes qui resteront longtemps sur place», a conclu le chef de la mission. Les observateurs, qui seront à terme 150, souhaitent déterminer si le président Bachar Al Assad tient sa promesse de mettre en oeuvre le plan de paix de la Ligue arabe. La résolution russe En cas de succès de la mission des observateurs arabes en Syrie, le projet de résolution présenté par la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU deviendra caduque, a annoncé hier le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue d'une réunion avec son homologue égyptien, Mohammed Amr. «Si la mission de la Ligue arabe arrive à stabiliser la situation (en Syrie, ndlr) et à engager un dialogue impliquant toutes les forces politiques, ethniques et confessionnelles syriennes, ceci ouvrira une voie au règlement (du conflit, ndlr). Si celui-ci se fait grâce au travail de la mission, nous serons ravis de ne pas avoir à adopter la résolution (du Conseil de sécurité, ndlr)», a déclaré le chef de la diplomatie russe. La Russie a présenté, le 15 décembre, au Conseil de sécurité de l'ONU un projet appelant à mettre fin à l'effusion de sang dans la République arabe