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Tayeb Louh : «Tous les travailleurs percevant moins de 18 000 DA concernés par le nouveau SNMG» Il confirme que la masse salariale a quasiment triplé en trois ans
Les augmentations salariales dans le cadre de la révision des statuts particuliers de la Fonction publique ainsi que le relèvement récent du SNMG dont bénéficieront «tous les travailleurs des entreprises économiques et de la Fonction publique», ont coûté cher à l'Etat. La masse salariale des fonctionnaires a quasiment triplé en trois ans, a révélé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. «La masse salariale des fonctionnaires est passée de 1.126 milliard DA en 2008 à 2.850 milliards DA pour l'exercice 2012», a expliqué hier Tayeb Louh, qui était l'invité de la rédaction de la Chaîne III. «Les travailleurs des secteurs économiques ont bénéficié d'augmentations de salaire suite à la révision des conventions de branches intervenues en 2006 et 2010», a précisé Louh, qui citera les résultats des enquêtes nationales effectuées par l'Institut national du travail. Le salaire moyen national brut tous secteurs et catégories confondus est passé, selon lui, de 22.925 DA en 2002 à plus 33.000 DA en 2010, soit un accroissement de plus de 41%. Le ministre s'est réjoui dans la foulée que malgré toutes ces augmentations, l'inflation a été maintenue à un niveau «supportable» qui oscille entre 3 et 4,3% durant ces dernières années. Louh justifie la «maîtrise» de l'inflation par l'augmentation de l'offre des produits et le soutien de l'Etat aux prix des produits de large consommation comme le lait, le pain, l'énergie. «Il faut relever qu'en l'absence du soutien de l'Etat, le sachet de lait serait vendu à 50 DA au lieu de 25 DA», s'est-il contenté d'expliquer. Interrogé à propos du nouveau SNMG, Tayeb Louh a affirmé que tous les travailleurs exerçant au sein des entreprises économiques publiques et privées et les personnels de la Fonction publique percevant des salaires mensuels inférieurs à 18.000 DA seront concernés par l'augmentation du SNMG, qui sera effective «à compter de janvier 2012». «En application de la législation en vigueur, tous les employeurs sont tenus d'appliquer le SNMG faute de quoi ils seront passibles des sanctions prévues par la loi», a-t-il averti avant d'expliquer que le SNMG sert de «référence» à l'assiette des cotisations de la sécurité sociale de certaines catégories comme les étudiants et les personnes handicapées. Pour Louh, l'augmentation n'est pas conditionnée par l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, une revendication des syndicats autonomes et même de l'UGTA. L'article en question n'a pas empêché des augmentations conséquentes (50 à 70%) des rémunérations des travailleurs des deux secteurs (privé et public), a-t-il justifié. Sur le dossier des retraites, le ministre qui a rappelé que les augmentations sont applicables à partir de janvier 2012 et a affirmé que les mesures toucheront 2.4 millions de bénéficiaires. Il indiquera également que l'Etat a pris les mesures en faveur de la pérennisation du système des retraites pour lequel un fonds de réserve des retraites a été créé en 2006, financé grâce à la fiscalité pétrolière (3%). Le nouveau code du travail prêt pour la prochaine législature M. Louh a en outre indiqué que les conclusions du groupe de travail mixte gouvernement-UGTA, qui planche sur l'article 87 bis du code du travail, seront connues avant la fin du premier trimestre 2012. S'agissant du dossier du nouveau code de travail, au stade de projet, son élaboration est renvoyée à la prochaine législature. «Le projet du nouveau code du travail sera soumis au prochain Parlement qui sortira des urnes lors des prochaines législatives», a expliqué Louh, avant de préciser que sa promulgation «se fera durant la prochaine législature». Cette décision, selon Louh, répond au souci de «poursuivre la concertation afin d'aboutir à un code consensuel qui recueille l'adhésion de toutes les parties concernées par ce dossier». Il précisera dans la foulée que ce nouveau code comporte de nouvelles dispositions visant à «clarifier» les dispositions des lois sociales de 1990 qui ont trait notamment aux relations du travail (contrat), à la prévention contre le travail illégal, à la lutte contre le marchandage de main-d'œuvre, à l'élargissement de l'assurance chômage au contrat de travail à durée déterminée (CDD), au harcèlement sexuel ou encore à l'interdiction du tabac sur les lieux de travail. Interrogé par ailleurs sur le dossier du médicament, Tayeb Louh, qui rappellera l'élargissement de la liste des médicaments remboursables de plus de 22 nouveaux médicaments portant le nombre de DCI à 1367, a précisé que la gestion du dossier relève du ministère de la Santé.