Déplorant l'oubli dont ils ont été l'objet pendant la tripartite, les retraités viennent de voir leur déception dissipée par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Celui-ci a, en effet, annoncé une augmentation de leurs pensions à partir de 2012. Même si le montant de cette augmentation n'a pas encore été décidé, cette valorisation va sans doute permettre aux retraités de respirer un peu. C'est ce qu'a déclaré, jeudi, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, lors de l'installation officielle de 3 groupes de travail chargés de la mise en œuvre des décisions de la dernière tripartite tenue les 29 et 30 septembre dernier. Cependant, «le taux de cette augmentation à la charge du budget de l'Etat n'a pas encore été défini», précise le ministre en soulignant que cette question est confiée à un groupe de travail ayant à charge d'examiner les possibilités d'améliorer les ressources financières du système national de retraite, et ce, pour assurer à la caisse des recettes supplémentaires et garantir sa pérennité. Louh a rappelé au passage les principales réformes dudit système depuis la création de la Caisse des retraités en 2006 financée à hauteur de 2% par le produit de la fiscalité pétrolière annuelle, taux qui est passé à 3% dernièrement. Le deuxième groupe de travail s'attellera à l'évaluation des incidences de l'abrogation ou examen de l'article 87 bis et la mise en application de cette question dans le cadre du nouveau code du travail. «Il est temps de procéder à la révision de cet article qui découle d'une situation sociale et économique des année 90. Nous devons lever toute confusion sur la politique salariale mais aussi niveler les salaires des travailleurs de la Fonction publique ayant le même grade», a affirmé M. Louh. Interrogé sur le montant relatif aux incidences de l'annulation de cet article, le patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, a refusé de donner un chiffre. Néanmoins, il a estimé que l'évaluation financière est importante dans la mesure où l'annulation de l'article 87 bis a une répercussion effective sur les futures augmentations des salariés. Enfin, le troisième groupe sera chargé du dossier lié à l'évaluation du pacte national économique et social. Les travaux de ces trois groupes qui sont chapeautés par le département de Louh ont débuté, hier, vendredi. «Ces groupes de travail parachèveront leur mission dans un délai n'excédant pas six mois», a tenu à mentionner le premier responsable du secteur. Conventions de branches «Elles seront élargies aux entreprises non signataires» Tayeb Louh a annoncé, en marge de la cérémonie d'installation des trois groupes de travail, que le nouveau projet du code du travail comporte un article permettant d'élargir les conventions de branches aux entreprises non signataires, notamment celles qui concernent les journalistes. Cette mesure a été débattue lors de la dernière tripartite. Le ministre a indiqué également que les travaux de la commission chargée de la réalisation de ce nouveau projet de code du travail, avaient pris fin et qu'il ne restait que quelques points relatifs aux contrats de travail et à l'article 87 bis de la loi sur les relations de travail, ajoutant que ce projet de code du travail sera programmé pour la prochaine législature. Toutefois, le ministre ajoutera que ce projet sera présenté incessamment devant le Conseil des ministres. «Nous devons élaborer un code qui s'adapte au nouveau contexte social et économique du pays», a-t-il soutenu. Pour rappel, ce projet comportait plus de 700 articles répondant dans leur majorité aux développements intervenus sur les plans social et économique.