La situation financière de la compagnie aérienne nationale Air Algérie est équilibrée et il n'y a actuellement pas de déficit, a indiqué dimanche le PDG de la compagnie, M. Mohamed Saleh Boultif. La situation financière de la compagnie n'est pas déficitaire car les produits hors exploitation compensent quelque peu les pertes, et les subventions de l'Etat (couvrent) le manque à gagner sur le réseau intérieur, estimé à 4 millions de DA, a expliqué M. Boultif sur les ondes de la Radio nationale. Pour améliorer cette tendance, il est prévu un plan de restructuration comprenant le renouvellement d'une partie de la flotte comme les Boeing 767 qui ont atteint 21 ans d'âge, l'acquisition d'avions cargos et le renforcement du nombre des appareils moyens porteurs. Dans le cadre de cette même restructuration, il est prévu la révision de la mise en place des filiales proposée déjà en 2005 L'érosion des parts de marchés de la compagnie et la baisse de son chiffre d'affaires de 58 milliards en 2009 à 55 milliards de DA en 2010, sont dues notamment au retour des compagnies étrangères, explique M. Boultif. Pour ce qui est des parts de marchés qui ont enregistré le recul le plus important figurent notamment les destinations vers la France, l'Italie, et la Turquie alors que pour les vols charters il existe un accord de 50/50 avec la compagnie saoudienne lors de la saison du Hadj et de la Omra. S'agissant de l'accord "open sky", Air Algérie n'est pas prête à supporter une pareille mesure car la concurrence serait trop rude, a ajouté M. Boultif qui souhaite limiter une telle ouverture aux compagnies régulières et non pas à celles de "low-cost" (charters). Concernant les tarifs appliqués notamment vers les destinations européennes, M. Boutlif dira que la concurrence a imposé une bataille des prix, mais la compagnie axe ses efforts en la matière sur la révision des prix vers les destinations de l'extrême sud du pays avec pour but d'accompagner le développement du tourisme. Outre un redéploiement sur le réseau Afrique en partenariat avec l'aéroport international d'Alger, la compagnie tentera de récupérer des parts de marchés par un redéploiement sur des créneaux porteurs comme le trafic de transit, limité en Algérie à 3%, car celui du point à point arrive à saturation.