Un référendum sur la nouvelle Constitution sera tenu en mars, a annoncé hier le président syrien Bachar al-Assad dans un discours prononcé à l'université de Damas. «Lorsque la commission sur la nouvelle Constitution aura terminé ses travaux, il y aura un référendum populaire car cette question concerne tout le monde. Le référendum aura lieu début mars», a-t-il précisé. Selon les membres de la commission, les travaux de rédaction de la nouvelle Constitution pourraient être terminés vers la mi-janvier. Le président syrien Bachar Al-Assad a expliqué la situation qui règne dans son pays par un véritable «complot extérieur», et a responsabilisé la Ligue arabe d'aider la société syrienne pour sortir de cette situation. «Des forces extérieures comme régionales tentent de déstabiliser la Syrie», a déclaré le leader syrien intervenant devant les étudiants de l'université de Damas. «Le complot extérieur n'est plus un secret. Ce qui a été d'abord caché derrière des portes closes est désormais évident», a-t-il poursuivi. «Ce qui se passe aujourd'hui en Syrie avait été préparé pour la région depuis des décennies. Mais leur rêve tournera au cauchemar. Nous n'allons pas permettre la défaite de la Syrie qui signifiera la chute de la région entière», a-t-il dit dans cette quatrième intervention télévisée depuis le début du terrorisme. Il a souligné que certains «médias internationaux tentent sans relâche de pousser la Syrie à l'effondrement». Il a affirmé dans le même contexte que le rétablissement de la sécurité était «la priorité absolue» de l'Etat syrien. «Il ne faut pas tolérer ceux qui terrorisent les gens, ni ceux qui sont complices avec les (parties) étrangères», a-t-il affirmé. «Nous allons faire face» au terrorisme et au chaos, et «les résultats seront rapides», a insisté le chef d'Etat syrien, ajoutant «aucun ordre n'a été donné de la part d'aucune autorité pour ouvrir le feu sur des manifestants». «Je gouverne avec la volonté du peuple et si je renonce au pouvoir ce sera aussi avec la volonté du peuple», a ajouté Bachar Al-Assad. M. Assad a également évoqué «l'idée d'un élargissement du gouvernement qui accueillera toutes les forces politiques». Mais, a-t-il précisé, «nous ne voulons pas d'opposants qui reçoivent des (ordres) de l'étranger, qui nous font du chantage», a-t-il ajouté. Selon Al-Assad, certains pays arabes adoptent une position «très agressive» à l'égard de la Syrie. Il a notamment estimé que certains membres de la Ligue arabe ont «contribué directement ou indirectement à l'aggravation de la scission au sein de la société syrienne». Al-Assad a souligné que la Syrie mène une «lutte sans précédent dans son histoire». «La victoire est proche», a assuré le président.