Le président syrien Bachar Al Assad a affirmé hier que l'Etat avait «l'obligation» d'agir «face aux hors-la-loi» qu'il accuse de «terroriser la population», selon l'agence officielle Sana. «Agir face aux hors-la-loi qui coupent les routes, ferment les villes et terrorisent la population est une obligation pour l'Etat, qui doit défendre la sécurité et protéger la vie des citoyens», a dit Bachar Al Assad. Il a d'autre part affirmé que la Syrie «avançait sur la voie des réformes d'un pas assuré», dans ses déclarations faites lors d'un entretien avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Adnane Mansour, ajoute Sana. Damas attribue les troubles, depuis le déclenchement de la contestation, à «des bandes terroristes armées». Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté samedi, lors d'un entretien téléphonique, le président Assad à mettre fin à la campagne militaire contre les opposants. L'armée syrienne a poursuivi hier ses opérations dans plusieurs villes du pays, notamment à Deir Ezzor (est), où au moins vingt civils ont été tués et des dizaines d'autres blessés, selon des militants. La Syrie a annoncé des élections législatives «libres et transparentes» avant la fin de l'année. «La Syrie tiendra des élections libres et transparentes qui donneront naissance à un Parlement représentant les aspirations du peuple syrien», a affirmé le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Al Mouallem, cité par l'agence officielle Sana. «Pour le pouvoir syrien, la voie du règlement de la crise actuelle est celle du dialogue national», a-t-il affirmé, fustigeant la «position négative de l'opposition».