Les travailleurs en contrat de pré-emploi vont renouer avec la protestation, selon un communiqué de la commission nationale des travailleurs en contrat de pré-emploi et de filet social. Des sit-in seront observés devant les directions de l'emploi et les sièges de wilaya à travers tout le territoire national. Ce mouvement de débrayage, prévu pour 31 du mois en cours, sera suivi d'un rassemblement national devant le ministère de l'Emploi à Alger. Sans préciser la date exacte de la tenue de ce rassemblement, la commission, placée sous l'égide du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), se contente d'indiquer qu'il est prévu pour la fin du mois de février prochain. La commission exige la régularisation de la situation de cette catégorie d'employés en réclamant leur titularisation et leur intégration dans des postes permanents. Les promesses sont restées lettre morte, s'indigne-t-elle. Pour ces jeunes, dont la majorité est titulaire d'un diplôme universitaire, ce mode de travail n'a aucune garantie. Il s'agit de la politique de «contrat expiré» qui expose ces jeunes à un éventuel chômage. Or les entreprises qui emploient ces jeunes dans le cadre de ce dispositif procèdent à la prolongation de contrat d'insertion de deux années pour ceux qui exercent dans le secteur économique alors que ceux destinés vers l'administration publique bénéficient d'un contrat d'une année à trois années renouvelables. Une fois le contrat de travail expiré, ces jeunes sont confrontés à une réalité cruciale, celle de leur insertion définitive. «Qui doit procéder à leur permanisation ?», s'interroge la commission, le ministère du Travail ou la direction de la Fonction publique. Il est à souligner que les fonctionnaires titulaires d'une licence touchent un salaire de 15 000 DA, alors que ceux ayant un DEUA ou technicien supérieur ne perçoivent que 10 000 dinars et d'autres beaucoup moins avec 8000 dinars seulement. Ce n'est même pas le SMIG. Un salaire que la majorité ne perçoit, souvent, qu'après de longs mois, en raison des retards causés en matière de virement. Pour éviter des actions radicales, la commission demande l'ouverture d'un sérieux dialogue avec la tutelle qui aboutira à l'application de l'article 55 de la Constitution qui assure le droit à tout citoyen à un travail permanent. Il est à noter que les 240 000 jeunes insérés dans le cadre du dispositif du pré-emploi exercent dans les secteurs de la santé, de l'éducation, de l'administration et de l'université.