Le président du Front pour la Justice et la démocratie (FJD-parti en cours de constitution), Abdellah Djaballah, a annoncé hier la participation de son parti aux prochaines élections législatives. Au sujet de la réponse du ministère de l'Intérieur à la demande d'agrément de son parti, Djaballah a affirmé qu'il a confiance en le ministère. Dans un entretien à l'APS, M. Djaballah a affirmé que le dossier d'agrément soumis en septembre au ministère de l'Intérieur «répond à toutes les conditions». Ce dossier contient «plus» que ce que la nouvelle loi exige, a indiqué le chef du FJD, avant de préciser qu'au moment où les partis concernés sont obligés d'assurer une représentativité au niveau de 16 wilayas, le FJD est quant à lui présent dans «39 wilayas et dispose de 69 membres fondateurs dont 20 femmes au lieu des 24 exigées par ladite loi». Le FJD «n'est pas un nouveau parti, nous jouissons de notre propre expérience en matière d'activités électorales et nous tenterons de marquer de notre empreinte les prochaines élections», a souligné M. Djaballah. Concernant les nouvelles mesures prises en prévision de cette échéance électorale dont la mission de contrôle est dévolue au système judiciaire, M. Djaballah a salué une telle initiative, précisant toutefois qu'elle «reste insuffisante». Il a appelé à écarter l'administration du contrôle des élections, car «ayant toujours constitué le principal facteur favorisant la fraude». En ce qui concerne la représentation de la femme aux assemblées élues, le président du FJD a souligné que «la femme algérienne est la partenaire de l'homme dans tous les domaines ; il est juste question du degré de disponibilité et de volonté». «Le problème ne réside pas en la loi, mais plutôt en les convictions qui prévalent au sein de notre société», a estimé M. Djaballah, précisant qu'il n'était pas contre la détermination d'un taux donné, mais selon lui, cette initiative «n'est pas pratique» car «les partis tenteront de s'y conformer mais les sièges que ces élues sont censées occuper resteront vides». Cette question est appelée à être révisée dans moins d'une année, a-t-il ajouté. Abdallah Djaballah a également parlé du «retard intentionnel» dans l'examen des lois organiques au niveau des deux chambres du Parlement qui visaient à «resserrer l'étau sur les partis politiques qui attendent leur agrément et à ne pas leur accorder assez de temps pour se préparer aux prochaines élections tout en gardant la scène politique telle quelle», une philosophie «contraire à l'essence même des réformes politiques annoncées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika». A une question sur l'éventualité de conclure une alliance avec d'autres formations ayant les mêmes orientations et approches que le FJD, M. Djaballah a estimé qu'«il est prématuré d'évoquer cela ; nous nous attelons à préparer notre congrès constitutif qui sera probablement tenu le 28 janvier et précédé de congrès de wilayas prévus à travers tout le territoire national».