Le 1055, ce numéro vert créé par le commandement de la Gendarmerie nationale (GN), pour permettre aux populations de solliciter gratuitement l'assistance de ce corps constitué, vient de boucler sa première année de mise en service. Qu'en est-il de l'efficacité de ce mécanisme dont l'objectif premier est de consacrer la célérité dans l'intervention des éléments de la Gendarmerie pour secourir des personnes exposées au danger ? S'agit-il réellement d'un procédé qui a suscité un vif intérêt de la part de la population et qui contribue positivement à lutter contre les multiples facettes du crime, du phénomène des accidents de la route ainsi qu'à l'émiettement des dernières poches du terrorisme ? Pour répondre à ces questions ainsi qu'à d'autres, une conférence de presse a été organisée, hier, par la cellule de communication de la Gendarmerie nationale sur les conséquences liée à la vulgarisation, il y a une année, du numéro vert à travers l'ensemble du pays. Ainsi, selon le colonel Guir Badaoui, depuis l'entrée en exploitation du numéro 1055, il a été enregistré 1 336 877 appels, parvenus aux différents centres des opérations des 48 groupements territoriaux de la Gendarmerie, soit une moyenne de près de 4000 appels par jour. La quasi-totalité de ces communications, soit 1 298 599, avait pour objectif la confirmation de la disponibilité du service, précisera le conférencier. Il ajoutera que parmi les communications traitées de février dernier à ce mois en cours, «quelque 8272 cas ont nécessité l'intervention rapide des unités spécialisées de la GN, dont 347 ont donné lieu à des arrestations de malfaiteurs en flagrant délit». Sur les appels d'utilité, la majorité d'entre eux avaient pour objectif d'alerter sur des cas d'accident de la circulation, au nombre de 9278. Plus de 4300 appels ont été émis par des citoyens menacés par des gangsters et plus de 12 500 autres appels ont été communiqués pour solliciter de l'aide, alors que 12 510 autres coups de fil ont porté sur la dénonciation des différentes criminalités, notamment les cas agressions suivi de vols. A la question de savoir de quelle manière le numéro vert de la GN a contribué à lutter contre le terrorisme, le colonel Guir Badaoui, qui n'a pas voulu être prolixe sur le sujet, a toutefois révélé que c'est grâce à ce dispositif que les unités de la gendarmerie ont récupéré un nombre considérable d'armes à feu (des fusils de chasse). «Quand un citoyen nous informe, via le 1055, qu'une quantité importante de denrées alimentaires est acheminée à destination des maquis, une telle information est importante, car révélatrice de l'existence d'un réseau de soutien au terrorisme», dira le conférencier sans émettre davantage de détails Un réseau international démantelé grâce au 1055 Dans le domaine de la lutte contre le crime organisé, le conférencier a également mis l'accent sur l'efficacité de ce numéro vert. Pour preuve, il relate les circonstances liées au démantèlement par les gendarmes d'El Oued d'un important réseau international de vols de véhicules, sur la base d'un coup de fil sur le 1055. Les usagers de l'autoroute Est-Ouest ont recours quotidiennement à l'utilisation de ce dispositif, ajoute le conférencier qui informe que, compte tenu de cet engouement constaté non seulement chez les Algériens, mais aussi les étrangers présents en Algérie, l'état-major de la Gendarmerie a décidé de la création de 102 nouvelles sections d'intervention rapide et de 22 sections de sécurité routière, dédiées exclusivement à la sécurisation de l'autoroute Est-Ouest.