L'assainissement des demandes de logement, lancé après la vague de contestation qui avait marqué la distribution des arrêtés de pré-affectation, a permis de débusquer près de 800 cas de fausse déclaration et de faux et usage de faux, ont indiqué des sources proches de la daïra d'Oran. L'enquête menée par les services de l'Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI) et de la daïra a permis de découvrir des cas de fausses déclarations et même de complicité de certains agents chargés des enquêtes administratives et sociales. «Les dossiers de plusieurs demandeurs sont truffés de faux documents découverts après de simples vérifications», indiquent nos sources. Ainsi, et selon d'autres sources, près de 42% des dossiers des demandeurs des quartiers de Medioni et El-Hamri, où est recensé le vieux bâti, pourraient être rejetés pour fausses déclarations. Dans le même cadre, la responsabilité de certaines familles sinistrées est largement engagée. Les enquêteurs ont relevé le cas de familles qui ont procédé à l'inscription de proches n'habitant même pas le quartier, lors du passage des enquêteurs de la commune. A Edderb, le cas d'un bénéficiaire, propriétaire de plusieurs biens immobiliers, et notamment d'un complexe touristique situé sur la corniche oranaise, a été relevé par la commission d'enquête qui n'a pas manqué de relever la complicité de certains agents de la commission de recensement. «Pour ce cas, la commission communale a affirmé que le demandeur réside dans le quartier. Or il s'avère qu'il n'y réside plus depuis des années. On nous a présenté son cas comme étant celui d'un propriétaire qui ouvre droit à une indemnisation, mais ce n'est pas le cas, aujourd'hui. Il sera étudié quand il s'agira de traiter les cas d'expropriation dans le cadre du futur projet de réalisation d'une forêt urbaine», affirment nos sources. Les dossiers des demandeurs ayant usé de faux seront transmis à la justice. «Ils seront confiés à la justice qui devra statuer sur leur cas car il s'agit de faux et usage de faux qui relève des compétences de la cour criminelle», affirment nos sources. Sur un autre plan, les citoyens écartés de la liste des bénéficiaires des 120 logements à Aïn El-Turck ont été reçus, hier, par le chef de daïra. Ces derniers, qui ont introduit des recours (plus de 1000 déjà recensés), ont reçu des assurances du chef de daïra qui les a appelés à faire preuve de calme et de sérénité pour permettre à la commission d'étude des recours de mener à bien sa mission. Ces derniers, qui avaient relevé plusieurs cas d'indus bénéficiaires, avaient, il y a un peu plus de trois mois adressé des correspondances au wali, au ministre de l'Habitat et à la présidence de la République devant laquelle, ils avaient observé un sit-in. «Nous avons longuement discuté de notre situation avec le chef de daïra qui nous a promis une distribution juste et surtout équitable, nous attendons pour voir», affirment-ils.