Pas moins de 200 familles auraient été écartées de la liste des bénéficiaires. Après quinze jours d'investigations minutieuses, la commission interministérielle a rendu ses premières conclusions. Il ressort de l'enquête que l'opération de relogement du quartier Les Planteurs n'était que la face cachée de l'iceberg. En outre, l'enquête diligentée sur instruction du président de la République a mis à nu les tenants et aboutissants ayant précédé l'opération d'attribution des derniers 990 logements, apprend-on des sources proches de la wilaya d'Oran. Les anomalies, les passe-droits, le recensement controversé de 2003, et surtout le cas des familles lésées, auraient été passés au peigne fin. Les conclusions du rapport seraient accablantes. En effet, en plus des quatre fonctionnaires qui auraient été désignés et mis à l'index comme principaux auteurs de la «discorde», d'autres révélations plus accablantes viennent s'ajouter. Ainsi, aux derniers éléments de l'enquête, quelque 40 dépassements auraient été relevés et gravement soulignés par la commission interministérielle. Des conclusions jugées très graves, ajoutent nos sources. A commencer par des dépassements qui auraient, vraisemblablement, trait aux «passe-droits» et la légèreté avec laquelle a été effectué le dernier recasement. De prime abord, ces «passe-droits» seraient devenus légion, auraient relevé les enquêteurs. Pour étayer leur rapport, les rédacteurs ont cité comme exemple l'intégration de 40 bénéficiaires à la liste élaborée initialement mais loin d'être résidants de la cité Les Planteurs, malgré les incessantes interpellations et réclamations des réels résidants du quartier. Tandis que, toujours selon la même commission, pas moins de 200 familles auraient été écartées de la liste des bénéficiaires. Ces familles étaient pourtant enregistrées lors du recensement de 2003. Ce sont, d'ailleurs, ces statistiques qui ont totalement faussé tous les calculs, y compris les plus avertis. Car, selon les mêmes sources, le recensement d'alors, aurait été établi sur la base d'un certain nombre de critères. Ces derniers auraient été carrément violés depuis. Le rapport fait état de plusieurs familles regroupées qui auraient été recensées au nom d'un seul bénéficiaire, soit le père de famille soit le propriétaire de la maison. Mais quand on sait qu'une seule habitation peut être occupée par plusieurs familles, les donnes sont faussées d'avance. De ce fait, le barème avec lequel a été effectué le recensement de 2003 a écarté plusieurs familles. Chose qui a soulevé le courroux de ces dernières qui n'ont pu bénéficier d'au moins deux logements. Ire qui a conduit aux derniers troubles, affrontements et émeutes Ayant reçu «carte blanche» des pouvoirs, la commission n'a pas hésité à faire des sorties sur terrain pour s'assurer, de visu, de la véracité des donnes. A la suite des sorties, notamment au quartier Les Planteurs et Hay El Yasmine (Bir El Djir). La commission a «pondu» un rapport accablant. Il sera bientôt soumis au président de la République. Et d'importantes décisions sont attendues. Toujours au chapitre de l'habitat, la wilaya d'Oran n'arrive toujours pas à trouver la formule idoine pour récupérer les 20 somptueuses villas du Point du jour. Villas relevant des biens de wilaya. D'ailleurs, les travaux des deux dernières sessions de l'APW ont été consacrés à ce dossier. En vain. Du fait que le dossier a été repoussé à deux reprises. Au vu de son importance, les avis sont toujours partagés quant à leur devenir.