L'opération de l'assainissement du fichier électoral, entamée le 15 janvier 2011 en prévision des législatives du 10 mai prochain, bat son plein au niveau des communes. Il est question notamment de mettre à jour les fichiers des APC en ajoutant les jeunes en âge de voter le jour «j», les citoyens ayant changé de résidence et en rayant les personnes décédées. Cette procédure, spécifique à chaque scrutin, s'effectue occasionnellement dans chaque commune. Il s'opère durant la période de la révision la radiation des citoyens inscrits dans plusieurs communes et la suppression des noms des personnes décédées. Un tour au niveau de quelques APC d'Alger nous a permis d'avoir des renseignements sur la marche à suivre lors des inscriptions et radiation du fichier électoral. Au niveau de l'APC d'El Mouradia, on nous a expliqué que l'assainissement du fichier se fait par des annonces affichées au niveau de la daïra, ainsi que par envoi de SMS aux citoyens pour les insister à voter. Des brigades ont été aussi mobilisées pour faire du porte-à-porte et sensibiliser les citoyens. «Les brigadiers expliquent aux citoyens les conditions requises et leur demandent s'ils ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales de se présenter à la division administrative la plus proche pour le faire», explique M. Saïdi, chef de service de la circonscription administrative d'El Mouradia. Au cours de la révision du fichier, il est question de radier les personnes ayant changé de résidence après que cette dernière eut fourni une attestation d'affectation de la commune établie par sa nouvelle circonscription. En ce qui concerne les personnes qui ont déménagé après la révision du fichier, à savoir après le 21 février 2011, elles ont le droit de voter dans leurs anciennes communes, en attendant que la nouvelle revoit son fichier l'année prochaine. Il est également procédé à la radiation des personnes décédées, sur présentation d'un acte de décès. La commission administrative électorale a été renforcée par deux autres membres, en plus du magistrat, du président de l'APC et du représentant du wali, selon l'article 12-1 du décret présidentiel. Les deux membres doivent être des citoyens inscrits sur la liste électorale de leur commune et désignés par le magistrat lui-même. Cette réforme de la loi de 1997 a pour but de renforcer la surveillance avant et après les élections législatives et de faire preuve de plus de rigueur dans les tâches administratives. Vigilance et rigueur sur le contrôle En plus de la révision exceptionnelle du fichier électoral, qui a lieu avant chaque scrutin et qui a débuté le 15 janvier dernier, le fichier électoral est mis à jour annuellement, du 1er au 31 octobre. «Durant cette révision, c'est à la commission de décider de la radiation ou non d'une personne, et non aux agents des APC qui ne sont pas assermentés, et cela après avoir procédé à une enquête et étudié les pièces justificatives des cas concernés», souligne le chef de service de l'APC d'El Mouradia. S'agissant des dossiers à fournir pour l'inscription sur la liste électorale, il faut une pièce justifiant la nationalité algérienne du citoyen et sa résidence, en plus d'une déclaration sur l'honneur d'une personne n'ayant jamais voté et n'ayant pas de carte électorale qui fait office d'assermentation à un non-vote au préalable. Pour les personnes ayant déménagée, elles doivent fournir une pièce de leur ancienne commune, certifiant qu'elles ont été rayées de la liste de cette dernière. «La radiation fortuite et sans preuve est une violation des droits de la personne, d'où la vigilance extrême lors de ces opérations», déclare le chef de service. Après le bouclage des listes et la fin du délai d'inscription, les personnes portées en double au niveau des APC sont supprimées lors d'une réunion intercommunales. «La nouveauté pour cette année, c'est que le magistrat de chaque commune devra suivre l'opération du début jusqu'à la fin», annonce M. Omar Mouhoub, chef de service de la daïra de Sidi M'hamed. Pour les personnes décédées, elles sont effacées de la liste après avoir contacté les services de l'état civil. Après avoir revu les listes, ces dernières sont affichées au niveau des APC et les cartes électorales distribuées. Les citoyens ne trouvant pas leur nom ou étant doublement inscrits peuvent procéder à un recours durant les cinq jours qui suivent au lieu de 8 jours d'après la loi de 1997. Les partis pourront suivre le déroulement du vote en déléguant un membre du parti chargé de surveiller le scrutin au niveau wilayal, communal et national. Enfin, pour les citoyens algériens vivant à l'étranger, ils pourront voter au niveau de leur consulat. «Tous les consulats du monde ont envoyé leurs fichiers au ministère de l'Intérieur, lequel nous les a récemment adressés», déclare le chef de service.