La commission d'enquête interministérielle dépêchée d'Alger au niveau de l'usine de lait et dérivés de Draâ Ben Khedda, à Tizi Ouzou, a finalement entamé son travail hier. Les travailleurs de la laiterie attendaient avec impatience l'arrivée de l'équipe d'enquêteurs, composée des représentants du ministère de l'Agriculture, celui de l'Industrie, et des représentants du groupe Giplait. C'est d'ailleurs les membres de ce groupe qui ont retardé l'arrivée de la commission vers 12h30. Tout le monde était au rendez-vous. Le propriétaire de la laiterie Ali Aired était également présent. Nous avons remarqué également la présence d'un représentant de la DCP et un autre de la direction du travail. Aussitôt arrivée sur les lieux, la commission s'est directement mise au travail. Accompagnée de quelques travailleurs, elle s'est rendue à l'intérieur de la salle de poudrage, où les employés, en grève depuis le 9 octobre 2011, estiment que des sacs de poudre périmée, avant même le déclenchement de leur mouvement de débrayage, seraient utilisés dans la production de lait. Sollicité pour plus d'informations, un membre du collectif des travailleurs nous a dit que «89 sacs de poudre de lait périmés ont été retrouvés à l'intérieur : 15 prêts à l'emploi au niveau du service de recombinaison et 74 autres au niveau du service d'approvisionnement dans les hangars de stockage». Les membres de la commission n'ont fait aucune déclaration à la presse.
