L'Algérie doit repenser la " logique de fonctionnement et de développement" de son industrie pour relever les défis imposés par la situation économique internationale actuelle, a affirmé mercredi à Alger le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi. "Le contexte mondial nous oblige à repenser la logique de fonctionnement et de développement de notre industrie pour faire face aux défis que nous impose la situation économique internationale", a-t-il expliqué à l'occasion du lancement d'un programme algéro-onusien pour la création de consortiums d'exportation dans les industries agroalimentaires. Pour lui, les enjeux sont d'abord d'ordre industriel, ce qui inclut la nécessité de mettre à niveau les entreprises nationales sur le plan technologique et d'améliorer concrètement leur accès aux marchés internationaux. Le ministre a estimé, par ailleurs, qu'en dépit des efforts déployés par l'Etat, les exportations hors hydrocarbures demeurent "très faibles ". "Malgré tous les efforts consentis par l'Etat depuis plus d'une décennie et toutes les facilitations mises en place pour encourager les exportations, le constat reste amer et continu de nous interpeller sur la part des hydrocarbures qui représente 77% des recettes fiscales et 97% des exportations", a-t-il soutenu. La promotion des importations ne peut, a-t-il dit, être conçue " uniquement comme une grappe de mesures d'incitation à cratère commercial ou financier." Concernant le programme algéro-onusien visant à encourager la création de consortiums d'exportation dans les industries agroalimentaires, M. Benmeradi a affirmé qu'en s'unissant au sein de groupes et de réseaux, les entreprises algériennes pourront conquérir de nouveaux marchés à l'international. "Le réseautage et la mutualisation des ressources entre les entreprises est une tendance universelle qui contribue à l'amélioration de la compétitivité des entreprises et de l'économie en général ", a-t-il expliqué devant de nombreux opérateurs économiques, qui ont assisté à la cérémonie de lancement de ce nouveau programme de trois ans. Selon le ministre, ce programme a choisi d'encourager la création de consortiums dans les industries agroalimentaires, ''car c'est un secteur important qui contribue à hauteur de 33% à la valeur ajoutée et à 45%'' au chiffre d'affaires de la production industrielle nationale. Pour sa part, le représentant en Algérie de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), M. Guillermo Jimenez, a affirmé qu'en adhérant aux consortiums, les entreprises pouvaient obtenir des résultats en matière d'exportation qu'elles ne seraient pas en mesure d'obtenir toutes seules. Il a affirmé que l'ONUDI s'engageait à fournir aux entreprises intéressées par ce nouveau programme toute l'expertise nécessaire à la création de consortiums.