Photo : M. Hacène Par Badiâa Amarni L'Algérie veut promouvoir ses exportations hors hydrocarbures qui n'ont atteint actuellement que le seuil de 1,8 milliards de dollars. Un atelier thématique sur la promotion des exportations au profit du ministère de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement (MIPM EPI) a été organisé jeudi par l'unité de gestion du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association (UGP3a) à l'hôtel Riadh à Sidi Fredj.Ayant pour thème «la promotion des produits des industries agro alimentaire et pharmaceutiques par l'exportation» cette rencontre a réuni des responsables d'entreprises évoluant dans ces deux secteurs d'activités qui connaissent un véritable essor ces dernières années.L'atelier a été animé par des experts juristes, des responsables du MIPMEPI et des entreprises industrielles invitées à cet effet.M. Mohamed Bacha, directeur général de la Veille stratégique, des études économiques et des statistiques au MIPMEPI a annoncé, en marge de cette rencontre, que 3 consortiums d'exportation dédiés à la filière agroalimentaire seront opérationnels d'ici la fin de l'année en cours pour permettre aux entreprises d'accéder au marché international. Deux autres suivront avant la fin 2012. Pour rappel, ces cinq consortiums figurent parmi les recommandations issues des assises nationales des Industries agroalimentaires. Cet outil qui permettra de booster les exportations hors hydrocarbures sera élargi aux autres secteurs notamment l'Industrie pharmaceutique. Ces consortiums serviront d'outils pour fédérer et mutualiser les ressources. Une journée d'étude sera organisée bientôt pour informer les opérateurs sur leur importance et les modalités de leur fonctionnement. Un plan d'action opérationnel a été mis en place pour le secteur agroalimentaire à moyen terme, et bénéficiera de l'appui et de l'accompagnement de l'organisation des Nations Unis pour le développement de l'industrie (ONUDI). Cette coopération permettra la mise en œuvre, convenablement, de ces consortiums et de bénéficier de toute l'expertise et l'assistance technique nécessaire, selon M. Bacha.Les opérateurs économiques présents à la rencontre à l'exemple du Patron de CEVITAL Issad Rebrab, les responsables de l'entreprise Mami, du laboratoire Laboref, de même que la représentante de Saidal ont évoqué chacun son expérience dans le domaine de l'exportation, et les difficultés rencontrées. M.Rebrab a avancé, pour sa part, l'exemple d'une importante quantité de sucre blanc que son entreprise devait exporter l'année dernière pour une valeur de 300 millions de Dollars. Au final, le Groupe n'a réussi à exporter que 235 millions de Dollars à cause de problèmes au niveau du port.Les contraintes soulevées par les opérateurs économiques concernant les exportations restent toujours les mêmes , entre autres, entraves bureaucratiques, lenteurs et complexité des procédures douanières, un environnement bancaire qui n'est pas facile, et un manque de logistique et d'infrastructures portuaires.