Plusieurs personnalités politiques, à l'instar de Karim Younès, Mohamed Saïd (PJD) et autres icones du monde politique, ont assisté à ce congrès visant essentiellement «à élire un président et jeter les bases juridiques devant valider les activités politiques de ce parti, âgé d'une année, dont l'aspiration névralgique demeure le changement de la gouvernance». Ce congrès s'est tenu en présence d'un huissier de justice conformément à la loi. Un peu moins de 700 congressistes venus de plus d'une quarantaine de wilayas ont, à l'unanimité, approuvé le statut du parti et apporté leur caution aux membres du bureau chargé de la préparation de l'assemblée élective du parti. Dans son allocution d'ouverture, le coordinateur national, Sofiane Djilali, pressenti pour occuper le siège de la présidence de ce jeune parti, a indiqué que «le parti et tous les délégués des diverses wilayas ainsi que les membres activant sur le sol étranger, devront œuvrer pour offrir quelque chose de nouveau à l'Algérie». Il précisera que «Jil Jadid se présente comme un parti novateur et non comme un parti prétendant à des postes ou à des rentes. Il se présente en tant que conscience d'une nouvelle génération qui adoptera une attitude nouvelle face une problématique pérenne, à savoir comment assurer notre existence collective en tant que nation dans un monde nouveau qui se profile». Dans son discours, il affirma que le parti Jil Jadid œuvrera dans le même sillage des hommes qui ont libéré le pays du joug colonialiste, indiquant que «Jil Jadid est prêt à reprendre l'emblème». Tout en louant les sacrifices consentis par ceux qui ont libéré l'Algérie et permis au peuple de jouir des bienfaits de la liberté et de la dignité, Sofiane Djilali indiqua que «suite à l'Indépendance, le régime qui s'est alors installé ne fut que l'expression d'un état d'esprit d'hommes passant d'un extrême à un autre, de celui d'être sans destin à celui de l'élu pour une destinée». Dans un autre passage, il affirma que «la génération d'aujourd'hui n'est plus celle de 1962», précisant que «l'Algérie vit aujourd'hui la cohabitation de deux générations historiquement exceptionnelles, l'une imposée au monde par une révolution et l'autre parce qu'elle est la manifestation de changements d'ordre anthropologique». Il clôtura son discours en lançant : «Aujourd'hui, les militants de Jil Jadid doivent proposer au pays une nouvelle voie et s'atteler à la construction d'un véritable projet de société.» Suite à son intervention, plusieurs congressistes ont intervenu pour dire, chacun à sa façon, «la nécessité de construire un Etat de droit et de connaissance et non un Etat de violences et autres fléaux». Le congrès sera sanctionné par des recommandations et l'élection d'un président que validera l'assemblée générale qui se tiendra ultérieurement.