Les membres du Conseil national de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) sont passés de 326 à 382 membres, élus tard dans la soirée de dimanche, à l'issue des travaux du 11e congrès. Cette augmentation a été opérée conformément aux amendements introduits dans le statut général de l'organisation. Un conseil extraordinaire devrait se tenir prochainement pour l'élection des membres du secrétariat et du secrétaire général de l'organisation. Dans la résolution politique adoptée à l'unanimité lors de la deuxième journée de ce congrès, l'ONM a appelé à la nécessité d'inscrire la criminalisation du colonialisme parmi les priorités de l'Etat et à mobiliser à cet effet tous les acteurs de la société et les différents médias. Elle a souligné dans ce sens l'importance de la criminalisation du colonialisme que certains veulent «oublier», rappelant des déclarations de hauts responsables français pour qui la normalisation des relations algéro - françaises «était tributaire de la mise à l'écart des extrémistes des deux parties et du départ de la génération de la Révolution», et que «même si des erreurs ont été commises pendant la guerre, la responsabilité est partagée». Les tenants de cette approche «veulent ainsi transformer la victime en bourreau, logique qu'ils veulent imposer à l'Algérie», a estimé l'ONM. «Notre pays est ciblé par plusieurs parties», affirme l'organisation, soulignant que «les méthodes de nos ennemis sont diverses, ils veulent son déracinement et l'effacement des fondements de notre identité nationale, à savoir la religion, la langue et la civilisation». L'ONM se veut «le cadre naturel des moudjahidine et des ayants droit et l'espace juridique, politique et moral où ils exercent leur activité» et souligne être «la mémoire historique de la lutte du peuple algérien et responsable des acquis de cette nation devant l'histoire, la mémoire des chouhada et les générations montantes».