Les bagarres rangées enregistrées ces deux derniers jours au quartier «Essad», à Béni Messous, dans la wilaya d'Alger, révèlent le degré de dangerosité du phénomène qui tend à faire tache d'huile dans de nombreux quartiers de la capitale. Les découvertes faites par les éléments de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) lors de leur intervention ont de quoi tirer, sérieusement, la sonnette d'alarme. Ce sont 48 personnes qui ont été arrêtées par les policiers suite aux rixes, apprenons-nous de source proche du dossier, qui ajoute que les mis en cause seront présentés aujourd'hui devant la justice. Les rixes qui ont éclaté entre groupes rivaux ont opposé des jeunes et même des mineurs issus des quartiers algérois, notent les forces de sécurité. Parmi les 48 personnes arrêtées figurent trois mineurs qui, après leur interpellation, ont été remis à leurs parents, ajoute la source. La police compte également deux personnes recherchées parmi les 48 individus arrêtés. Lors de l'intervention pour le maintien de l'ordre, les policiers ont découvert et saisi un véritable «arsenal». Il s'agit de 5 sabres, une hache, plusieurs bars de fer ainsi qu'un important lot de couteaux et des cocktails Molotov, nous a dit une source policière. Ces armes blanches ont été découvertes par les policiers lors de perquisitions effectuées dans les domiciles des jeunes impliqués dans les bagarres. Pour rappel, les récentes rixes qui se sont produites dans les quartiers de Béni Messous ont éclaté suite à l'agression dont a été victime un mineur résidant dans le même quartier. Il aurait été tabassé par 3 à 5 individus. Des «amis» de la victime ont accouru et une bagarre a éclaté entre groupes de jeunes, avec utilisation de sabres et de haches. Il est à noter que 18 personnes ont été blessées, certaines grièvement, dans ces rixes. Toujours à Béni Messous, et pour rappel, un adolescent de 17 ans a été, il y a près de trois mois, mortellement poignardé dans le même quartier, suite à une autre rixe entre des groupes rivaux. De bagarres rangées avec utilisation d'armes blanches sont, depuis quelque temps, signalées çà et là, posant une vraie problématique au plan sécuritaire et nécessitant une prise en charge sérieuse de la part de sociologues et autres spécialistes pour tenter de comprendre les causes de ces bagarres et trouver les solutions adéquates pour y mettre un terme.