La grogne qui a gagné les citoyens dans différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou n'est pas près de s'arrêter ! Il ne se passe plus un jour sans que l'on signale une action de rue où les institutions de l'Etat sont prises pour cible. Au quatrième jour de leur action, les habitants du village Tiguer Thala, dans la commune d'Ifflissen, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la ville de Tizi Ouzou, ont fermé le siège de leur APC. Leur revendication essentielle, l'état du chemin communal menant à leur village depuis le chef-lieu de la localité. Un tronçon ne dépassant pourtant pas les 4 kilomètres, mais qui n'a pas été goudronné depuis les années 90. Une route devenue impraticable par les automobilistes qui éprouvent d'énormes difficultés à l'emprunter chaque jour. A maintes reprises, ils ont sollicité les autorités locales qui avaient promis le revêtement de la route lors du mandat électoral écoulé et qui n'ont pas tenu parole, alors qu'un autre mandat tire à sa fin», fustige un citoyen. Le siège de la mairie a été fermé et les fonctionnaires n'ont pas été autorisés à rejoindre leurs bureaux. Selon une source locale, une réunion a regroupé mardi les membres du comité de village avec le P/APC d'Ifflissen. Ce dernier a proposé un revêtement en tri-couches du chemin en question, ce que les protestataires ont rejeté en bloc. Ils revendiquent le revêtement total en goudron de la route. Les protestataires d'Iguer N'sar, Aïfane et Tissira ne comptent pas baisser les bras et entendent continuer à exercer la pression jusqu'à satisfaction de leur revendication. L'APC d'Aït Yahia Moussa fermée par des villageois Des dizaines d'habitants du village Aït Atella, dans la localité d'Aït Yahia Moussa, à une trentaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, ont procédé mardi à la fermeture du siège de l'APC, pour rappeler les nombreux projets à l'arrêt dans leur village. Premier souci des protestataires, le projet d'alimentation en eau potable qui peine à voir le jour. L'entreprise en charge du projet a fui les lieux depuis longtemps et la partie du projet réalisée a été bâclée. Résultat, les conduites éclatent à chaque fois, alors que beaucoup d'espoir avait été porté sur ce projet pour mettre fin à la soif des habitants. «La situation empire et nous craignons de passer un autre été sans eau», déclare Rachid, membre du comité du village. Dans leur plateforme de revendications, les protestataires ont soulevé un certain nombre de doléances qu'ils espèrent voir prises en charge. Il s'agit d'une antenne de la mairie, du réseau d'assainissement ainsi que d'un foyer pour jeunes. Des chantiers à l'arrêt sans aucune explication, estiment les villageois. Malgré le fait d'avoir été reçus par le P/APC d'Aït Yahia Moussa dans l'après-midi de mardi, aucune suite n'a été donné aux protestataires. Le maire aurait expliqué son incapacité à gérer les retards enregistrés dans la réalisation des projets lancés, indique notre interlocuteur. A signaler que les habitants d'Aït Atella n'en sont pas à leur première action du genre. Aït Oumalou réclame le gaz de ville Au sud-est de la wilaya, plus précisément à Aït Oumalou, une localité située à 25 km de Tizi Ouzou, c'est l'ensemble des villages au nombre de 17 qui réclament leur raccordement au réseau de gaz naturel. Ils sollicitent les autorités locales et les responsables en charge du secteur à Tizi Ouzou pour entamer les travaux dans les plus brefs délais. Les citoyens estiment qu'il n'y a pas d'obstacle qui pourrait bloquer le projet. «Aucune opposition n'a été recensée au niveau de tout le territoire de la commune», argue une source locale. Les citoyens menacent que si leurs doléances ne trouvent pas une oreille attentive dans les prochains jours, ils porteront la protestation dans la rue. Des actions sont envisagées au chef-lieu communal et même wilayal.