Le leader du championnat national, l'ES Sétif, sera fixé sur son sort en coupe de la CAF, demain soir dans son antre du 8 Mai 1945, où il jouera son match retour des 16e de finale contre la formation tanzanienne du SC Simba. Battue (2-0) à l'aller, la mission de l'ESS s'annonce des plus ardues compte tenu des turbulences qu'a vécues le club cette semaine. La formation sétifienne est en pleine tourmente en raison de la crise financière aiguë qui la secoue. Les joueurs ne se sont pas entraînés depuis le début de la semaine en signe de contestation contre la non-régularisation de leur situation financière et les dirigeants du club ont décidé de geler les activités de leur société commerciale pour manque de ressources financières. Les coéquipiers de Delhoum menaçaient même de boycotter ce match retour contre le SC Simba. Aux dernières nouvelles, la reprise des entraînements devait avoir lieu hier soir, mais deux séances de travail pourraient ne pas suffire pour renverser la vapeur face à cette bonne équipe du SC Simba qui domine le football tanzanien et possède une bonne expérience sur le plan africain. «Il nous sera difficile de décrocher la qualification au prochain tour sans préparation. Même le moral des joueurs est au ras des pâquerettes. Notre tâche est très délicate», concède l'entraîneur adjoint de l'Entente, Kheïreddine Madoui, alors que le patron du club, Abdelhakim Serar, redoute énormément la fin de saison. «La situation actuelle hypothèque nos chances de qualification en coupe de la CAF, mais risque aussi de coûter à l'Entente le titre de champion pour lequel elle se bat ainsi que la Coupe d'Algérie», avoue Serar, complètement dépassé par les événements.