Le Directeur général des Affaires juridiques et judiciaires au ministère de la Justice, M. Mohamed Amara, a affirmé jeudi à Constantine que "tous les magistrats de la République seront mobilisés" le jour du scrutin législatif du 10 mai 2012 pour "veiller à la transparence des élections". En plus des 2004 magistrats, officiellement mis à contribution par les pouvoirs publics pour superviser et accompagner le processus électoral, "l'ensemble des magistrats, des officiers publics et des greffiers du pays seront réquisitionnés, le jour du scrutin, pour assurer une organisation sans faille de l'opération électorale", a indiqué ce responsable à l'APS en marge du 1er séminaire régional sur le rôle des commissions électorales communales et de wilaya, organisé à la Cour de Constantine. Le contrôle du processus électoral a été confié à 316 juges, mobilisés dans le cadre de la Commission nationale de supervision des élections législatives (CNSEL) et à 1.688 magistrats désignés pour présider les commissions électorales communales et de wilaya, a expliqué le même responsable, faisant part de "l'impact" de cette décision sur le bon déroulement de l'opération électorale. "Tout le corps de l'appareil judiciaire national sera également mobilisé le jour du scrutin notamment dans les grandes villes où le corps électoral est important", a ajouté M. Amara, précisant que les magistrats qui seront mis à contribution "à titre officieux" auront pour mission principale de "contrôler les formalités administratives indispensables pour l'authenticité des résultats". Ces magistrats devant être mobilisés conformément au décret présidentiel du 11 février 2012 assisteront les juges des commissions électorales communales et de wilaya, s'agissant de la vérification et de la validation des procès-verbaux, a indiqué M. Amara. La réception des chefs des bureaux de vote et le traitement ou la communication des éventuelles "complications" rencontrées, figurent également parmi les missions dévolues à ces magistrats, a encore souligné le même responsable. Lors des travaux de cette première rencontre régionale sur le "rôle des commissions électorales communales et de wilaya dans les élections législatives", il a été procédé à la décortication de l'ensemble des procédures et des formalités administratives et juridiques liées au déroulement du scrutin. Cette rencontre régionale qui a regroupé des représentants du corps de la magistrature de trois wilayas de l'est du pays (Constantine, Jijel et Skikda) a été mise à profit par les organisateurs pour rappeler "le défi que devra relever la justice algérienne pour un scrutin +transparent et loyal+". Ce premier séminaire régional sera suivi ultérieurement par d'autres rencontres analogues prévues dans toutes les wilayas du pays, a-t-on noté.