Les adjoints d'éducation ne jettent pas l'éponge. La Coordination nationale des adjoints d'éducation (CNAE) annonce l'organisation d'un sit-in devant les directions de l'éducation mardi prochain, nous a indiqué Mourad Ferkati, président de cette coordination. Cette dernière, affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), prévoit aussi de tenir un sit-in devant le siège du ministère de l'Eduction nationale jeudi 12 avril, a fait savoir notre interlocuteur, contacté au téléphone. Ce débrayage interviendra pour dénoncer la marginalisation affichée par la tutelle à leur encontre. Cette décision a été prise suite à la réunion de la coordination du mercredi 4 avril, a précisé le président de CNAE. Cette rencontre porte notamment, fait-il savoir, sur l'évaluation de la mouture finale amendant leur statut particulier qui n'était pas du goût des membres de la corporation. Reprochant à la tutelle le fait d'avoir oublié leurs doléances, M. Fertaki dira que «leurs propositions ont été complètement ignorées». Manifestant ses craintes dans ce sens, il regrette l'absence d' «assurances» de la part de la tutelle quant à l'élaboration d'un statut particulier «satisfaisant». Le président de la coordination exige dans ce sens une révision de fond concernant leur statut, tout en interpellant la tutelle pour «rattraper» les lacunes constatées dans la mouture finale de ce statut présentée le 18 mars aux différents syndicats de l'éducation. M. Fertaki, coordinateur de la corporation, dira que «la copie contient des lacunes qui doivent être corrigées avant qu'elle soit transmise au département gouvernemental». Ces lacunes se traduisent par la non-prise en considération des propositions de la corporation. Devant cet état de fait, M.Fertaki souligne encore une fois que leurs revendications restent toujours «statiques». Celles-ci, rappelle-t-il, se résument en l'intégration des adjoints d'éducation, classés actuellement à l'échelle sept et huit, à l'échelle 10. Les autres revendications portent sur l'intégration des adjoints nouvellement recrutés. M.Fertaki qui maintient toujours sa position souligne que la plate-forme de leurs propositions doit être prise en considération par la tutelle. «Et si cela n'aboutit pas, nous nous réservons le droit de passer à d'autres formes de contestation pour faire valoir nos revendications», a-t-il menacé.