Les joueurs de l'USM El-Harrach refusent de reprendre le chemin des entraînements à cause du retard accusé dans la régularisation de leur situation financière par la direction du club. L'entraîneur de l'USMH, Boualem Charef, avait déjà tiré la sonnette d'alarme, mais son appel n'a eu aucun écho. Ses poulains, qui avaient menacé à maintes reprises de débrayer, ont fini par passer à l'action. Selon les dernières informations en notre possession, un ancien dirigeant de l'USMH, en l'occurrence Mohamed Senhadji, alias Lobos, est venu au secours de la direction du club, en mettant une grosse somme d'argent à la disposition du président Mohamed Laïb qui devra procéder au payement d'une partie des dettes envers les joueurs et les entraîneurs harrachis, sérieusement perturbés par les problèmes financiers du club. A part l'USMA, et à un degré moindre la JSK et la JSMB, les clubs professionnels sont en crise financière aiguë et proches du dépôt de bilan. Avant l'USMH, c'est l'ES Sétif qui a vécu la semaine dernière une grève, ce qui a d'ailleurs causé son élimination en Coupe de la CAF. Il est à noter que la Ligue de football professionnel a fait savoir, mercredi passé, dans un communiqué officiel, «qu'aucune grève ne peut être tolérée du fait que, conformément au statut du joueur, la Chambre de résolutions des litiges, (CRL), installée au niveau de la FAF, est seule habilitée à connaître les litiges éventuels qui peuvent survenir entre joueurs et clubs employeurs». «Tout joueur dont le contrat n'est pas respecté a toute latitude de déposer une réclamation pour non-respect des dispositions contractuelles qui le lie à son club employeur, lequel bénéficie des mêmes droits et peut saisir la CRL pour tout manquement de son joueur. La LFP est garante de l'exécution des décisions rendues par la CRL ou du tribunal arbitral du sport, notamment le paiement des arriérés des joueurs par le prélèvement des sommes dues sur les droits TV ou toutes autres ressources financières du club. Par conséquent, il est fait obligation aux joueurs de se conformer aux directives de leurs staffs techniques et de leurs dirigeants de participer aux matches du championnat, tout comme il est interdit à tout dirigeant d'inciter ou d'encourager tout mouvement de grève ou d'absence de joueurs», a-t-on indiqué dans le même communiqué.