Les conseillers d'orientation scolaire et professionnelle reviendront-ils à la charge ? Ces derniers menacent d'investir de nouveau le terrain de la protestation pour réclamer la prise en charge de leurs revendications non encore satisfaites. Selon Omar Koussem, président de la Commission nationale de coordination des conseillers d'orientation scolaire et professionnelle (CNCCOSGP), «la décision d'entrer en grève et sa formule sera discutée entre les membre de la commission et l'Unpef», avant de préciser que «la question sera tranchée lors de la réunion du conseil national du syndicat». Le président de la corporation affiliée à l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) reproche au ministère de l'Education nationale la politique discriminatoire du projet de loi du nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation. M. Koussem a évoqué la «marginalisation et le mépris» affichés par la tutelle vis-à-vis des conseillers, il réclame ainsi de revoir la liste des propositions faites par la corporation déposée par l'Unpef sur la table des négociations. Plus précis, notre interlocuteur parle des revendications relatives au reclassement, à l'intégration et à la promotion, outre la création de nouveaux postes correspondant aux nouvelles missions confiées aux conseillers ainsi que la création d'une loi régissant les centres d'orientation scolaire et professionnelle dont le nombre avoisine la quarantaine sur l'échelle nationale. Pour le président du CNCCOSGP, leurs revendications somme toute «légitimes» avaient fait l'objet d'une lettre dont des copies avaient été déjà transmises à la tutelle et au président de la République. «Mais malheureusement, nos doléances n'ont pas trouvé d'écho», a-t-il dit avant d'enchaîner sur un ton menaçant : «On demande un dialogue constructif avec le ministère de tutelle, sinon on sera obligés de lancer d'autres mouvements plus radicaux.» Il est à souligner que la commission des conseillers, créée le 19 mai 2011, a pour mission la représentation des fonctionnaires et de faire aboutir la plateforme de revendications. Ces dernières se résument en la promotion du corps, la révision de la catégorisation pour qu'elle soit conforme à la spécificité de la fonction et sa qualification scientifique. Ils réclament aussi l'intégration dans le grade de conseiller d'orientation scolaire (titulaire ou stagiaire) classé à la catégorie 12, ainsi que l'intégration dans le grade de conseillers principaux en orientation scolaire (titulaires ou stagiaires) classés à la 13 ainsi que la définition des tâches de chaque catégorie et le droit à un logement pour le conseiller d'orientation scolaire (poste de base), outre que le droit aux primes de déplacement, de panier et de zone. Il est à rappeler que les conseillers d'orientation scolaire s'étaient déjà mobilisés pour faire entendre leur voix. Plusieurs sit-in ont eu lieu, dont le dernier remonte au mois de décembre dernier devant le siège du ministère.