A quelques jours de l'entame de la préparation pour les matches décisifs de juin prochain dans les éliminatoires de la CAN 2013 et du Mondial 2014, l'équipe nationale de football subit une surprenante cascade de départs à la retraite de cadres de la sélection, à leur tête le capitaine Antar Yahia. L'EN se voit étrangement abandonnée par trois des héros de l'épopée d'Oumdourman. Après Yahia, c'était au tour de Nadir Belhadj et de Karim Matmour de faire faux bonds aux Verts avant les trois cruciaux rendez-vous contre le Rwanda, le Mali et la Gambie. Le départ de Matmour n'est toutefois pas définitif. L'attaquant de l'Eintracht Francfort veut mettre sa carrière internationale entre parenthèses pour se consacrer entièrement à son club qui vient d'accéder en Bundesliga 1. La défection de ces trois cadres est un coup dur pour les Verts. Leur décision d'arrêter au même temps laisse tout le monde perplexe et soulève de nombreuses interrogations ainsi que des spéculations. Les trois joueurs sont encore jeunes et capables de rendre encore de loyaux services au onze national. Ils viennent tous les trois d'atteindre l'âge de la maturité. Yahia et Belhadj sont âgés de 30 ans et Matmour de 27 ans. Sur les artisans de la troisième qualification de l'EN au Mondial, il ne reste que Chaouchi, Bougherra, Lemmouchia, Djebbour et autre Ghezzal, lorsque que l'on sait que Yebda et Meghni sont blessés. Ça chamboule complètement les plans du sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, qui perd d'un seul coup deux éléments clés de son équipe, Yahia et Matmour, tous deux titulaires à Banjul lors du premier match officiel de 2012 contre la Gambie. Halilhodzic a fait savoir au cours de sa dernière rencontre avec la presse nationale que «Yahia est un élément indispensable», en réponse aux critiques ayant suivi la décevante prestation du capitaine des Verts à Banjul. Selon quelques indiscrétions, ces trois joueurs cadres avaient mal vécu l'éviction de leur pote Karim Ziani et craignaient de subir le même sort, eux qui étaient intouchables avant l'arrivée de Halilhodzic qui a instauré une discipline de fer et une grande concurrence au sein du groupe, en mettant tout le monde sur le même d'égalité. Quitter l'EN et refuser de batailler à nouveau pour une qualification à la CAN et à la Coupe du monde est un manque d'ambition flagrant. Ces trois vedettes des Verts ont déçu tous les amoureux de l'EN qui les ont adulés et portés aux nues ces dernières années. Leur départ laisse un arrière-goût d'inachevé.