Les responsables de l'Alliance de l'Algérie verte, à leur tête Bouguerra Soltani du MSP, Akouchi (El Islah) et Mohamed Douibi (Ennahda) ont tenu, jeudi après-midi, un meeting populaire à la Maison de la culture de Tizi Ouzou devant quelques dizaines de militants et sympathisants. Outre les appels et les exhortations d'aller massivement aux urnes le 10 mai pour «sauver l'Algérie», le leader du MSP a mis en garde la population de la région de préserver l'unité nationale qui est, à ses yeux, menacée, sans donner plus de précisions. «L'unité nationale, qui est plus que sacrée pour le peuple algérien et nos aïeux depuis la nuit des temps, est une ligne rouge infranchissable quelles que soient les circonstances», prévient Soltani lors de son bref discours. Il n'a soufflé aucun mot sur le statut de la langue tamazight, alors que la plupart des partis qui se sont rendus dans la capitale du Djurdjura, dans le cadre de leur campagne électorale, y compris ceux de la mouvance islamiste et ceux au pouvoir, ont tous plaidé pour l'officialisation de la langue de Massinissa, au même titre que la langue arabe. Un vœu très cher aux populations de la Kabylie. Ce sont, par contre, les candidats de la liste de Tizi Ouzou qui ont promis à l'assistance de défendre la langue tamazight au Parlement. Lors de son intervention, la tête de liste, Moukah Mohamed Amokrane, n'a pas hésité à demander aux responsables de l'Alliance verte d'inclure l'officialisation de tamazight dans leur programme. Le candidat a promis de faire de cette question son cheval de bataille à l'APN quelle que soit la position de son parti par rapport à cette question. Notons que les partis politiques de la mouvance islamiste sont peu ancrés dans la région de la Kabylie.