Le préavis de grève de trois jours déposé le 26 avril dernier par les paramédicaux affiliés à la section syndicale du SAP du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine a pris effet à partir d'hier. Les grévistes espèrent faire aboutir la plateforme de revendications professionnelles qui compte 9 points essentiels, élaborée et adoptée le 3 avril dernier. M. Djemame, secrétaire à l'organique de la section syndicale, a exprimé «les regrets des travailleurs à propos du long silence observé par les autorités à différents niveaux qui ont été destinataires de cette plateforme». Il précisera : «Ni le ministre, ni le bureau national du SAP et encore moins le wali ou le directeur de l'établissement n'ont daigné répondre à nos sollicitations. Nous avons saisi aussi la direction locale de la fonction publique en demandant son intervention pour essayer de trouver un terrain d'entente avec l'administration, mais ses responsables n'ont pas réagi». En tout cas, au premier jour de cette grève, la majorité des services étaient paralysés au niveau du CHU avec le maintien du service minimum. En se regroupent devant le service du scanner, les paramédicaux ont marché jusqu'à la direction générale de l'hôpital en affirmant que toutes les portes du dialogue ont été fermées par la direction. «Notre grève est parfaitement légale parce qu'elle a été votée par les travailleurs réunis en assemblée générale», ont-ils souligné. Pour sa part, Mme Khelifi, secrétaire nationale du SAP chargée de la région Est, a estimé : «C'est une grève décidée unilatéralement par des éléments qui ont été radiés de notre syndicat et nous dégageons toute responsabilité dans ce débrayage. Je vous informe que j'ai rédigé et diffusé un communiqué à l'intention des paramédicaux du CHU leur faisant savoir que le SAP est en train de négocier pour eux des droits autrement plus performants pour leur carrière. Et je les ai mis en garde, a poursuivi Mme Khelifi, contre la manipulation en les invitant à ne pas se laisser distraire par des actions qui visent des fins inavouées, d'autant plus qu'elles interviennent dans une période où il faut plutôt serrer les rangs pour faire échec aux tentatives de déstabilisation du pays». De son côté, la direction représentée par le secrétaire général du CHU, M. Rouabehi, a dénoncé ce débrayage, en affirmant «que cette grève est illégale et que la direction générale du CHU a engagé une action en justice contre ses meneurs. Ce sont des gens qui cherchent à créer une situation d'agitation en perturbant l'activité de l'établissement».Pis, il dira : «Le mouvement est d'autant plus illégal qu'il est mené par des éléments qui ne figurent plus comme membres du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), puisqu'ils ont été radiés des rangs de cette organisation».