Le score des partis islamiques et l'abstention sont les deux enjeux des élections législatives algériennes du 10 mai pour élire les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), estime jeudi la presse internationale, qui réserve de larges échos à ce scrutin. Pour le quotidien français le Monde, "les Algériens élisent jeudi leurs députés, après des réformes mises en œuvre (...) pour parer à un printemps arabe, et avec pour enjeu le score des islamistes, et la participation." Le Figaro met également l'accent sur le risque d'abstention aux législatives. Sous le titre "Algérie: des législatives en trompe-l'œil", il souligne qu'"au terme d'une campagne terne et sans relief, le scrutin pour les législatives du 10 mai en Algérie risque de battre un nouveau record d'abstention". De son côté, l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur indique que "21 millions d'Algériens élisent leurs députés ce jeudi. La principale interrogation est le score que vont réaliser les islamistes". Le quotidien toulousain La dépêche du Midi souligne, dans un article intitulé "Législatives : on vote au consulat d'Algérie", la participation de nombreux jeunes ressortissants algériens pour la première fois pour élire leurs représentants à la future APN. Deux radios locales toulousaines "Mon Pais" et "Occitania" se sont également intéressées au déroulement des législatives algériennes dans la région Midi-Pyrénées, en passant à l'antenne les réactions des électeurs dont plusieurs jeunes et femmes qui se sont dits "fières" d'accomplir leur devoir d'algériens. Par ailleurs, The Sun rapporte que "les Algériens voteront pour un nouveau parlement le 10 mai". "La grande question est de savoir si cette élection se révélera être aussi libre et aussi réussie que les plus récents scrutins dans les pays voisins, la Tunisie et le Maroc", fait-il remarquer. "Ce qui rend cette élection intéressante, c'est que les partis d'opposition, comme le Front des forces socialistes, qui ont boycotté les élections en 2002 et en 2007, participent cette fois. Son chef, Ali Laskri, a expliqué que la participation de son parti est dans l'intérêt de l'unité du pays", note le même quotidien. Pour le quotidien libanais Ennahar, "les islamistes algériens aspirent, à l'occasion des élections d'aujourd'hui, à devenir la première force politique dans le pays". "Les Algériens iront aux urnes pour choisir les membres de l'Assemblée populaire nationale dans des élections dont les citoyens doutent qu'elles débouchent sur un changement notable", ajoute-t-il. Le même journal note que "les analystes et les diplomates s'attendent à ce que ces élections mènent, pour la première fois, les partis islamistes à former le plus grand bloc dans l'Assemblée constituée de 462 députés à l'instar de ce qui a été réalisé par les partis islamistes en Tunisie et en Egypte". Toutefois, Ennahar soutient que "la constitution d'un bloc des partis islamistes à l'APN a peu de chance que cela mène vers un changement radical". Le quotidien égyptien Elmasry El Yaoum affirme que "les élections législatives sont organisées dans des circonstances exceptionnelles dans la mesure où les autorités cherchent à faire aboutir les réformes politiques qu'elles ont initiées pour parer aux révoltes du printemps arabe en Algérie." "L'abstention hante tout le monde, aussi bien les autorités que les partis politiques" en lice pour les élections législatives, enchaîne-t-il. Ç A l'instar des autres titres de la presse internationale, Echarq El Awsat rapporte que "plus de 21 millions d'Algériens élisent aujourd'hui un cinquième Parlement pluraliste dans la peur d'une large abstention". Selon ce journal, "ce qui caractérise ces législatives, ce sont les incessants appels des autorités pour un vote massif des Algériens afin de ne pas faire l'exception dans une région qui a vécu des expériences électorales réussies".