Au lendemain de nouvelles manifestations des «indignés» espagnols, qui ont réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes dans tout le pays, Mariano Rajoy a défendu, hier, les mesures d'austérité adoptées par son gouvernement face à la crise. Le chef du gouvernement conservateur a estimé ces mesures «nécessaires», compte tenu de la situation de l'économie espagnole, de nouveau entrée en récession au premier trimestre alors que le taux de chômage dépasse désormais les 24%. «Nous faisons ce qui est nécessaire et cela veut dire prendre des décisions difficiles», a dit le président du gouvernement espagnol, qui a succédé au socialiste José Luis Rodriguez Zapatero après les élections de novembre dernier. «Nous prenons des mesures qui ne figuraient pas dans notre programme de campagne, mais nous devons les prendre.» «Il y a des décisions que nous n'apprécions pas, mais je peux vous assurer que nous continuerons à prendre les décisions nécessaires pour permettre à l'Espagne de sortir de cette situation», a-t-il conclu. Les mesures d'austérité drastiques ont fait descendre des milliers d'Espagnols dans les rues samedi, des manifestations qui marquaient également le premier anniversaire du mouvement des «Indignés» dénonçant les excès de la finance et la gestion de la crise par les autorités.