800 travailleurs contractuels à la cimenterie du groupe ERCE de Constantine sont en grève depuis hier. Un mouvement qui ne sera pas sans incidence sur la production du ciment, surtout que ces travailleurs assurent en temps normal la maintenance au niveau du groupe qui assure à lui seul 45% de la production nationale. Notons également que l'ERCE possède cinq cimenteries à l'Est, à savoir celles de Constantine, Skikda, Batna, Tébessa et Sétif, en plus d'une unité de maintenance et d'une autre d'agrégats et de sable. Une performance due essentiellement à la modernisation des équipements des cinq usines et surtout à leur filiale de maintenance qui connaît aujourd'hui des perturbations à cause de la grève déclenchée depuis hier. Ces travailleurs contractuels qui estiment que «leurs droits socioprofessionnels sont bafoués» font pression sur la direction, exigeant leur permanisation. La majorité des travailleurs ont 10 ans d'ancienneté sans qu'ils soient régularisés et c'est le moment de faire pression car il y a deux usines qui sont déjà en arrêt technique. Et si le problème perdure, «les autres usines auront le même sort», affirment les travailleurs en ébullition hier matin devant le siège de leur filiale à Hamma Bouziane. Du fait qu'une grande partie de la production quotidienne de l'usine de Hamma Bouziane (3 000 tonnes/jour) est «pompée» par les grandes entreprises de trois wilayas : Constantine, Jijel et Mila, la part réservée aux petits consommateurs des trois villes ne dépasse pas les 1200 tonnes.