Les représentants syndicaux des travailleurs des filiales du groupe ERCE (Entreprise régionale des ciments de l'Est) ont décidé d'organiser, demain, des assemblées générales à l'échelle régionale en vue de consulter les travailleurs à propos d'un probable recours à une grève générale. Dans un communiqué rendu public, l'intersyndicale du groupe ciments et dérivés de l'Est brandit ainsi la menace du débrayage dans le cas où les négociations engagées avec la direction, portant sur l'application de la convention collective, s'avèrent infructueuses. Visiblement mécontents de la lenteur dans l'application de cette convention, les représentants des travailleurs du groupe ERCE, qui comprend les cimenteries de Hamma Bouziane, Aïn Touta, Aïn Kebira, Hadjar Essoud et Tébessa, semblent, cette fois, décidés à arracher leurs droits en mobilisant la base, et ce, à un moment où la protesta a déjà gagné les salariés d'autres secteurs. Cela étant, les représentants des travailleurs de l'ERCE ont également mis en exergue, à travers leur communiqué, leur « marginalisation » de la part de la direction de l'entreprise qui, est-il mentionné, ne leur reconnaît aucune légitimité. Cette situation conflictuelle risque d'avoir des retombées négatives sur le marché du ciment, déjà confronté au problème du surenchérissement du produit, si les travailleurs de l'ERCE venaient à entamer un mouvement de grève.