La rupture des négociations autour de la révision de la convention collective réclamée par les délégués syndicaux représentant plus de 4000 travailleurs du groupe des cimenteries de l'Est (ERCE), risque de mener vers une grève générale et ouverte dans toutes les unités de production de l'est du pays. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les membres de la coordination syndicale du groupe ERCE dénoncent l'interruption de la phase préliminaire des négociations entamée le 1er juin dernier, en application des directives de la direction générale du groupe de gestion des participations de l'industrie du ciment (SGP). « Le retrait sans préavis de la délégation représentant l'employeur lors de la séance du 29 juillet dernier est qualifié de rupture unilatérale des négociations, ce qui a mené à une tension sociale dans les unités au vu du mépris affiché envers les préoccupations et les revendications légales des travailleurs », lit-on dans une correspondance adressée au directeur du SGP par la coordination syndicale de l'ERCE, réunie en session extraordinaire hier, à la cimenterie de Hamma Bouziane, dans la wilaya de Constantine, où se trouve aussi le siège de la direction générale du groupe. Notons que la délégation syndicale des travailleurs de l'ERCE, qui œuvre pour la révision de la convention collective — qualifiée d'obsolète au vu de la situation financière du groupe jugée confortable mais ne profitant pas aux travailleurs — a présenté il y a quelques mois une plateforme de revendications socioprofessionnelles à la tutelle. Un ultimatum a été donné à la SGP pour la reprise des négociations sous huitaine, apprend-on auprès de la délégation syndicale des travailleurs de l'ERCE, laquelle n'hésite pas à brandir la menace de grève ouverte et générale qui risque de paralyser les cimenteries de l'Est avec toutes les conséquences qui en découleront sur un marché du ciment déjà frappé de plein fouet par la spéculation.
