Les travailleurs du Centre de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA) Djouhar-Ben Ahmed, du chef-lieu de daïra des Ouacifs, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de la ville de Tizi Ouzou, sont en grève illimitée depuis le 16 mai dernier, apprend-on de sources locales. «Déçus» par la non-tenue des promesses de la directrice de la formation et de l'enseignement professionnels de wilaya, qui s'est engagée en mars dernier à prendre en charge toutes leurs revendications, les travailleurs ont donc reconduit le mot d'ordre de la grève et paralysé tout l'établissement. Ils réclament, essentiellement, l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Selon l'un des travailleurs, l'établissement est situé dans une zone isolée, ce qui l'expose à tous les risques, notamment à celui de l'insécurité. «Nous demandons une clôture plus haute et solide pour dissuader les délinquants qui rentrent jusqu'à l'intérieur de l'enceinte», dit-il. Nous réclamons aussi un véhicule de service, ainsi qu'une chambre froide pour le restaurant du centre... A rappeler qu'une grève illimitée a été observée début mars dernier suite à l'appel de la section syndicale UGTA de l'établissement, où les travailleurs ont demandé l'organisation d'une assemblée générale avec la directrice de la formation professionnelle de wilaya pour débattre de leurs problèmes. Effectivement, la même responsable s'est déplacée sur les lieux et a promis de prendre en charge les points inscrits dans la plateforme de revendications des grévistes au plus tard le 15 mai. Ce qui a poussé les travailleurs à geler leur mouvement de grève. «Cependant, en fin de semaine dernière, nous avons constaté que la directrice n'a pas respecté ses engagements, ni honoré ses promesses. C'est pourquoi nous avons reconduit le mot d'ordre de la grève», déplore l'un des travailleurs. Ces derniers ne comptent d'ailleurs pas renoncer tant que «des mesures concrètes ne sont pas prises sur le terrain», disent-ils.