Après une semaine de grève observé par le syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique(SNAPEST), deux autre syndicats de l'éducation nationale viennent appuyer la plate forme de ce dernier, en entamant une grève d'une semaine reconductible, à partir d'aujourd'hui. Il s'agit du Conseil national des lycées d'Algérie (CLA) et du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) ont décidé, quant à eux, de maintenir le mot d'ordre de grève de trois jours à partir du 22 février, alors que le Cnapest et l'Unpef s'engagent dans un débrayage d'une semaine, à partir du 24 février. Avec cette large mobilisation, tous les établissements scolaires seront paralysés. Rien ne semble décourager les syndicats du secteur, qui sont décidés à reprendre le mouvement de protestation afin d'exprimer leur ras-le-bol par rapport à leurs conditions de travail jugées «indécentes». Et même la circulaire ministérielle, rendue publique dernièrement portant sur le report de l'établissement des salaires du mois de mars pour permettre l'application de la nouvelle version du régime indemnitaire, n'a pas eu d'effet parmi les enseignants. Contacté par Le Temps d'Algérie, Méziane Mériane a réitéré la détermination de son syndicat d'aller jusqu'au bout, sans tenir compte «des promesses de la tutelle toujours sans lendemain». «Nous voulons des garanties écrites et non des promesses vaines.» Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, le CLA a indiqué que la décision de reprendre le mouvement de grève est suscitée par «la non-satisfaction des revendications soulevées lors de la grève historique de trois semaines». Ajoutant que «la tutelle a comme à son accoutumée gagné du temps avec l'installation de commissions inopérantes et en faisant circuler les rumeurs les plus folles sur des rappels fictifs». «Devant la surdité et le mépris des pouvoirs publics, le CLA décide de mettre fin au gel de la grève et appelle l'ensemble des enseignants et travailleurs à une forte mobilisation», lit-on sur le même document. Le CLA prône l'unité d'action Par ailleurs, le CLA se déclare convaincu de la nécessité de l'organisation d'une action commune entre tous les syndicats de l'éducation, et ce, dans l'intérêt des travailleurs de l'éducation, afin de faire valoir leurs droits socioprofessionnels. Les principales revendications s'articulent autour d'une augmentation des salaires par la revalorisation du point indiciaire de 45 DA à 200 DA, la promulgation d'un régime indemnitaire qui valorise notre métier et la révision du statut particulier et l'intégration des contractuels. Achour Idir, porte-parole du syndicat, a précisé qu'outre la grève d'une semaine reconductible, «nous envisageons l'organisation d'un rassemblement devant le Palais du gouvernement le 24 février», qui ajoute : «Nous réclamons le droit à une vie décente.» La Cnapest tient par ailleurs, via un communiqué de presse, «à dénoncer vigoureusement les provocations de M. Khaldi, secrétaire général du ministère de l'Education, qui semble vouloir pousser la situation au pourrissement dont il est le seul à en détenir les tenants et les aboutissants», ajoutant que «le SG aurait mieux fait d'annoncer les réponses attendues par la famille de l'éducation, au lieu de se hasarder dans des accusations et des menaces dont l'intention est de tromper l'opinion publique, ne travaillant pas ainsi les intérêts du secteur». Le syndicat a relevé que la sortie médiatique de M. Khaldi est une preuve de «son incapacité à gérer les conflits qui surviennent dans le secteur».