L'équipe nationale se déplacera demain à Ouagadougou où elle affrontera dimanche soir (20h, heure algérienne) son homologue du Mali, pour le compte de la seconde journée des éliminatoires du Mondial 2014. Ce sera le premier test grandeur nature pour les poulains de Vahid Halilhodzic qui reste sur une belle série de cinq victoires de suite face à la République centrafricaine, la Tunisie, la Gambie, le Niger et le Rwanda. «J'attends avec impatience ce gros test contre le Mali. Ce sera le premier véritable test pour notre équipe. Un match très compliqué nous attend face au Mali, avec des duels assez virils. Il faudra répondre physiquement face aux Maliens. Ce n'est pas facile de gagner en déplacement. Il faut avoir un mental de vainqueur. Il faut gagner les duels. Aucun relâchement n'est permis. Il faudra être très vigilant sur les coups de pied arrêtés et sur les balles aériennes. J'ai visionné deux fois le match entre le Bénin et le Mali. Je suis vraiment surpris par la défaite des Maliens qui restent toujours les grands favoris de notre groupe. Je prépare l'équipe pour gagner, mais je ne serai pas déçu et mécontent du nul. Même si on perd, on aura droit à un joker», a déclaré hier le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, lors d'une conférence tenue dans la salle des conférences du stade Mustapha-Tchaker de Blida. Halilhodzic se méfie énormément des Aigles du Mali, épinglés dimanche dernier à Cotonou par les Béninois. Les Maliens ont beaucoup de qualités, avec des joueurs de classe mondiale comme Keïta, Maïga et Diabaté, capables de faire à eux seuls la différence même s'ils ne sont pas dans un bon jour. Individuellement, ils sont meilleurs que nous. Keita peut marquer et faire marquer ses camarades. Diabaté a gagné tous ses duels face aux Béninois et il peut nous poser des problèmes. Les Maliens sont vexés après la défaite contre le Bénin et par la situation que traverse leur pays. Il faut s'attendre à une réaction de leur part. Ils vont faire preuve de plus d'agressivité contre nous. Ils ont toutefois quelques défaillances qu'on va essayer d'exploiter. Physiquement, ils ont terminé difficilement le match au même titre d'ailleurs que les Béninois. On va travailler sur certains détails et miser sur nos qualités. On a aussi des individualités capables de faire la différence», a indiqué coach Vahid qui songe à des changements dans son onze type. «Avec ou sans moi, l'EN va faire du chemin» «Il y aura peut-être des changements dans l'équipe type. Il n'y a pas de titulaires indiscutables. Je m'appuye sur 16 à 18 joueurs et tout dépend des choix tactiques qui diffèrent entre les matches à domicile et ceux à l'extérieur. Certains joueurs ont progressé et ils sont candidats à une place de titulaire. Tout le monde veut jouer et je ne ferai de cadeau à personne. Une chose est certaine, on est sur une spirale positive et on veut continuer sur cette lancée. Il y a beaucoup de ferveur et de sérénité au sein du groupe, mais aussi du respect à l'adversaire auteur d'un bon parcours à la CAN 2012 où on était absent», a souligné le patron des Verts, impressionné par les progrès réalisés par ses poulains ces dix derniers mois. «En dix mois, cette équipe a fait une progression énorme. Depuis trois ou quatre années, l'EN n'a jamais atteint la barre de 500 passes par match. Face au Rwanda, on a fait 546 passes. C'est une statistique très intéressante. C'est une progression qui dépasse nos attentes et nos prévisions. La possession de balle était de 63% en notre faveur. En six matches, on a fait un nul et cinq victoires. On a marqué 13 buts et encaissé deux seulement. Il y a un changement radical dans le jeu de l'équipe. On a accompli un travail de 4 ans en l'espace de 10 mois. Je félicite les joueurs qui ont progressé dans tous les domaines. Ils ont plus de confiance et de force aujourd'hui, mais il ne faut pas s'enflammer. On est encore loin et on n'a pas atteint nos objectifs. Le chemin sera long. Cette équipe n'est pas la meilleure. Elle est loin de l'être. Je connais ses faiblesses et ce qu'il faut faire pour l'améliorer. Avec ou sans moi, cette équipe va en tout cas faire du chemin, surtout si on trouve de meilleurs éléments dans certains postes», a conclu le patron de l'EN, qui n'écarte pas ainsi son départ, lui qui est très convoité au Qatar.