Le soutien de Valérie Trierweiler à l'adversaire socialiste dissident de Ségolène Royal à La Rochelle est considéré par les éditorialistes de la presse mercredi comme un "règlement de comptes" entre femmes et le "premier couac de la présidence normale" de François Hollande. "Avec Cécilia, puis Carla Sarkozy, on avait connu l'Elysée bling-bling. Avec Valérie Trierweiler, voilà l'Elysée bourre-pif", écrit Patrick Fluckiger dans L'Alsace. Selon lui, la passe d'armes entre la nouvelle compagne du président et sa devancière "détruit, en quelques lignes, des mois d'efforts de François Hollande pour apparaître fort, serein et rassurant". Pour Bruno Bécard de La Nouvelle République du Centre-Ouest le compte Tweeter n'est pas "le léger gazouillis frais et innocent d'un moineau au printemps. C'est un Scud adressé par Valérie Trierweiler à Ségolène Royal". Un Scud qui a des "allures de règlements de comptes", ajoute Daniel Ruiz dans La Montagne, et qui est "l'illustration du niveau zéro de la politique et cause grand tort à celui qui aspire à la simplicité". Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne estime que la prise de position de la compagne du président de la République fait entrer "le fiel des inimitiés personnelles entre femmes dans le chaudron politique", ce qui affaiblit "forcément François Hollande en rallumant un doute épais sur sa capacité à contrôler la situation". Le tweet de soutien au dissident Olivier Falorni a ceci de "déprimant qu'il nous ramène à certains errements du sarkozysme", affirme Paul Quinio dans Libération pour qui "le mélange des genres entre vie privée et vie publique revient par la fenêtre". Pour Bruno Dive de Sud-Ouest, il s'agit là d'"un vaudeville, premier couac de la présidence normale". "On croyait en avoir fini du mélange sulfureux entre politique et vie privée après les débuts de la présidence Sarkozy, et voilà que ça recommence !", s'exclame-t-il. Rémi Godeau dans l'Est Républicain souligne que François Hollande prétendait "s'affranchir des pratiques de son prédécesseur" et que le voilà pris "en flagrant délit de franchissement de ligne public-privé". "Drôle d'image qui nous est offerte d'un président pris en sandwich entre deux femmes de caractère", constate Philippe Waucampt dans Le Républicain Lorrain. Une "rivalité publique", d'après l'éditorialiste, qui semble accréditer "la réputation de flou" que Martine Aubry voulait "épingler au revers de François Hollande lors de la primaire socialiste". Qualifiant ce tweet de "venin", Hervé Chabaud dans L'Union/L'Ardennais précise que la compagne de François Hollande, en s'en prenant à la mère des enfants du chef de l'Etat garantit "le buzz dense de cynisme et d'ironie".