Mohamed Chalali fait partie de la jeune et nouvelle armada offensive des Verts sur laquelle compte énormément Vahid Hallilodzic pour donner une nouvelle âme à cette équipe d'Algérie. A 23 ans, l'enfant de Montreuil (région parisienne) compte bien saisir sa chance pour gagner sa place dans le onze de Vahid même s'il sait que la concurrence sera rude. Quel a été votre sentiment quand Hallilodzic vous a convoqué la première fois en équipe A ? C'est un sentiment de fierté et de bonheur qui m'a envahi vous vous en doutez bien. J'ai été convoqué la première fois pour le match de la Gambie à Banjul en février dernier puis pour le match amical face au Niger et cela m'a fait énormément plaisir que le coach m'accorde de l'intérêt. Un rêve d'enfant qui s'est réalisé ? Bien sûr, c'est le rêve de tout jeune footballeur d'être appelé un jour en équipe nationale et défendre les couleurs de son pays. J'avais déjà été ravi par ma première convocation en équipe nationale juniors et ensuite avec les olympiques où j'ai inscrit 9 buts en 13 matches. Et être appelé parmi les A, c'est une véritable consécration pour moi. Mais ce n'est que le début car le plus dur reste à faire, à savoir travailler très dur pour mériter cette confiance et gagner sa place dans le onze. La concurrence sera rude quand on sait qu'il y a Slimani, Soudani, Aoudia et Djebbour, tous candidats au poste d'attaquant de pointe... Moi je trouve que la concurrence est une bonne chose car elle vous oblige à travailler très dur pour être parmi les onze voire parmi les dix-huit. Cela dit, c'est une excellente chose pour l'équipe nationale et pour le coach qui n'aura que l'embarras du choix. Peut-on dire qu'en tant qu'attaquant vous jouez dans un registre différent ? Oui, effectivement, car je peux évoluer à tous les postes de l'attaque. D'ailleurs, cette saison à Aberdeen j'ai joué à gauche, à droite, au milieu et à chaque fois j'ai donné satisfaction au coach. Je suis comme on dit plus un neuf et demi qu'un attaquant de pointe. ça ne vous empêche pas en même temps d'être buteur... Tout à fait. Je marque et je fais marquer aussi car dans le championnat d'Ecosse j'ai fait beaucoup de passes décisives.D'ailleurs, Vahid Hallilodzic est venu vous superviser dans le championnat écossais... Oui et ça m'a fait énormément plaisir que le coach Vahid s'intéresse à moi .C'est toujours motivant de savoir que l'entraîneur national vous suit de près. Vous avez suivi le match Algérie-Gambie. Quelle est votre impression ? Je pense que la victoire de l'équipe nationale est encourageante car ça fait quand même deux fois que l'Algérie gagne par un score de quatre buts. Ce qui démontre l'esprit offensif qui anime les Verts. En plus, la Gambie n'était pas un adversaire facile croyez-moi. Et de fort jolis buts ? Oui et à ce propos je dois dire que les buts qui ont été marqués sur des combinaisons à trois et centre au deuxième poteau sont la résultante d'un travail que nous faisons depuis trois mois à l'entraînement. On a la nette impression que Vahid Hallilodzic est un entraîneur résolument tourné vers l'offensive... Oui, sans doute, et c'est tout à fait normal de la part d'un ancien attaquant. C'est un coach qui sait encourager les joueurs et leur communiquer sa confiance. Il sait être sévère quand il le faut et cool lorsque les circonstances le permettent. Avec lui, c'est chaque chose en son temps. Pensez-vous que l'équipe nationale est sur la bonne voie pour la Coupe du monde 2014 ? Absolument. Il y a un bon groupe et un bon état d'esprit sous la houlette du coach Vahid. Tout le staff est mobilisé pour ça et les moyens qui sont mis à notre disposition sont d'un niveau professionnel. Notre souhait à tous c'est de réaliser cet objectif d'aller au Brésil pour la Coupe du monde. Le Brésil est la terre du football et tout le monde en rêve. Resterez-vous en Ecosse la saison prochaine ? Non, l'Ecosse c'est fini, même si je dois dire que ça a été une expérience enrichissante pour moi car c'est un football où on se forge énormément, surtout sur le plan physique. Tout le monde travaille sans relâche et pour gagner sa place il faut se lever tôt comme on dit. En plus, Aberdeen est un grand club. Même en Grèce j'étais bien à Panionios, c'est grand club aussi, super bien organisé et les Grecs sont des gens qui aiment le foot. Seulement, avec la crise économique et les clubs qui n'arrivaient plus à payer leurs joueurs, j'étais obligé de changer d'air. Cependant, il faut queje passe à autre chose maintenant. En Europe peut-être, dans un championnat plus huppé et plus médiatisé. Vous avez eu des propositions ? Oui mais je préfère ne rien dire pour le moment. Je vais prendre quelques jours de vacances et après je prendrai une décision dans laquelle je privilégierai le côté sportif et non pas financier dans mon intérêt et dans celui de l'équipe nationale.