Sur les 595 281 candidats présents le jour de l'examen de fin du cycle primaire, quelque 452 388 élèves ont passé avec brio leur examen de fin du cycle primaire, soit un taux de réussite de 76%. Quant au nombre d'élèves qui n'ont pas pu rejoindre les collèges, ils sont au nombre de 142 893. «Il est vrai que cette année, nous avons enregistré un écart de - 2,46 points par rapport à la session précédente du mois de mai 2011. Cependant, il est à rappeler que depuis l'année 2005, date à laquelle le processus de la réforme éducative a été mis en œuvre, le score des résultats ne cesse d'augmenter progressivement pour les élèves dans pratiquement tous les établissements scolaires», a déclaré hier dans une conférence de presse organisée au niveau du ministère de l'Education nationale Brahim Abassi, directeur central de l'enseignement primaire et moyen au département de l'Education nationale. Les résultats par genre ont démontré cette année que le taux de réussite par rapport à l'effectif garçons était inférieur à l'effectif filles. Les candidates filles ont obtenu un score de 78,94%, les plaçant à la première place par rapport aux garçons. Par ailleurs, l'année 2012 a été l'année des résultats qualitatifs pour l'examen de fin du cycle primaire, puisque sur les 452 388 élèves, 24 471 parmi eux ont obtenu la mention «Excellent». 90 894 élèves ont eu la mention «Très bien» et pas moins de 124 603 candidats ont été récompensés par la mention «Bien». 85 d'entre eux ont obtenu la moyenne maximale de 10/10. Pour ce qui est du taux d'admission en 1re année moyenne, calculé sur la base de la moyenne de l'examen et celle de l'année scolaire, il est de 90,18%. Depuis la mise en œuvre de la session de rattrapage, l'admission en 1re année moyenne tient compte de la moyenne générale annuelle du contrôle continu pour les candidats non admis à l'examen ; et pour cause, quelque 84 437 élèves ont été admis en 1re année moyenne grâce au contrôle continu, ce qui représente un taux de 14,18%. «A cela s'ajoute la session de rattrapage qui aura lieu le 26 du mois courant. Des cours de soutien sont dispensés à cette catégorie. Il s'agit notamment de leur assurer une préparation psychologique adéquate, a souligné le directeur du département de l'enseignement primaire. Une forte évolution des taux de réussite à l'examen de fin de cycle a été constatée durant ces deux dernières années puisqu'elle est passée du taux de 64,34% en 2010 à 78,46% en 2011, avant d'atteindre les 76% cette année. Cette légère baisse du taux de réussite observé cette année est due aux intempéries de cet hiver. En effet, 104 établissements scolaires avaient fermé leurs portes au 1er trimestre écoulé. Afin d'évaluer le degré de retard accumulé dans le déroulement des cours, le ministère de l'Education représenté par M. Abassi avait réuni les directeurs des 14 wilayas dans le but de mettre en place un planning sérieux de rattrapage. Pour cela, la priorité a été donnée aux classes préparatoires à l'examen officiel tout en prenant compte des données et particularités de chaque établissement scolaire. Pour ce qui est de la moyenne nationale annuelle des candidats admis en 1re année moyenne, elle a atteint 07,07/10 ; or, la moyenne nationale annuelle des candidats recalés est alarmante puisqu'elle est de 03,67/10. Il y a lieu de rappeler que pour l'épreuve de langue arabe, les candidats reçus à l'examen final ont obtenu une moyenne nationale de 07,05/10. En langue française, la moyenne nationale a été de 06,65/10. Pour l'épreuve des mathématiques, les jeunes candidats à l'examen final ont obtenu 08,05/10 de moyenne nationale. Le conférencier n'a pas caché son optimisme quant à ces résultats. «Si certaines wilayas ont été pointées du doigt pour les faibles résultats enregistrés avant l'application de la réforme scolaire, elles ont rattrapé actuellement leur retard. C'est le cas des wilayas de Tizi Ouzou et Mascara qui ont été classées respectivement à la 1re et 2e place à l'échelle nationale. Alger-centre vient en 3e position. Les programmes allégés M. Abassi est revenu sur l'emblématique épreuve d'éducation islamique puisqu'il écarte l'idée de sanctionner les élèves qui n'ont pas réussi à réciter les 3 versets coraniques de la sourate «Foussilat». Il a tenu à expliquer ce désagrément observé lors du déroulement de l'examen final. «Cette sourate qui était au programme durant l'année scolaire dans le 4e cours n'a pas été enseignée de la même façon puisque certains professeurs ont tenu à la faire apprendre aux élèves, mais dans d'autres établissements, elle a fait l'objet d'une compréhension générale des principes à retenir sans pour autant réciter ses versets. Notons que lors des corrections, nous n'avons pas tenu compte des copies où les 3 versets coraniques n'ont pas été cités. L'essentiel pour nous était que les candidats expliquent les principes dictés par cette sourate», a-t-il indiqué. Abordant la question des programmes chargés, M. Abassi a souligné que les programmes pour «le cycle primaire ont été sensiblement allégés durant l'année précédente. Pour ce qui est du cycle moyen, le dossier sera ouvert cette année en concertation avec les enseignants et partenaires sociaux pour diminuer le temps scolaire ainsi que les programmes enseignés». Signalons que les recalés auront droit à une session de rattrapage le 26 juin, dont les résultats seront annoncés le 8 juillet prochain.