La révision de la nouvelle mouture du statut particulier des travailleurs de l'éducation était parmi les principales recommandations adoptées lors de la clôture de l'université d'été du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), tenue les 6, 7 et 8 juillet à Mostaganem. Ces recommandations ont été reformulées dans le communiqué final des travaux de cet événement pédagogique. Sous le thème «Pour une activité syndicale libre qui préserve l'indépendance syndicale», cette première édition d'université d'été du syndicat s'est soldée par l'élaboration d'un rapport final et l'adoption de 34 recommandations. Les organisateurs ont insisté sur l'intégration et la promotion de certaines catégories du secteur comme les instituteurs et les enseignants du cycle primaire, les adjoins de l'éducation, les intendants et une classification pour les directeurs et les censeurs des lycées ainsi que les conseillers d'éducation. Les rédacteurs du communiqué suggèrent l'annulation de l'article 73 du paragraphe 3 du décret exécutif relatif au statut particulier de ces corps. Il a été question également de faire pression sur le ministère de l'Education nationale pour prendre en considération d'autres revendications, non moins importantes dont le départ à la retraite à 55 ans, la révision à la baisse de l'impôt sur le revenu global (IRG) et le calcul des primes des travailleurs du Sud et celle de zone doit être basé sur le nouveau salaire de base qui est de 18 000 DA. Critiquant la mauvaise gestion des responsables du Fonds de péréquation des œuvres sociales (Fnpos), le SNTE exige la dissolution de cet établissement financier. Ils s'interrogent, dans ce sens, sur le devenir des cotisations des travailleurs qui remontent à plus de 18 ans. La situation sociale des travailleurs du secteur a été débattue lors des travaux de cette université d'été. Par ailleurs, le rapport du SNTE souligne que la hausse des prix des produits alimentaires de large consommation a eu des répercussions directes sur le pouvoir d'achat, particulièrement pour certaines catégories des travailleurs du secteur comme les corps communs et les travailleurs professionnels. Nécessité d'un observatoire de contrôle du pouvoir d'achat Le SNTE a relevé également la régression de certaines prestations sociales, notamment dans le secteur de la santé, le transport et l'immobilier. Ce qui engendre ce qu'ils appellent «fracture sociale» entre les différentes catégories du secteur avec pour conséquence une perte de confiance vis-à-vis des institutions de l'Etat. Affichant son engagement pour défendre les droits et la dignité des travailleurs du secteur, le SNTE se dit prêt à continuer sa mobilisation aux côtés des syndicats autonomes jusqu'à la satisfaction de toutes les revendications des travailleurs. Pour l'amélioration des conditions sociales des travailleurs, la corporation exige la création d'un observatoire de contrôle du pouvoir d'achat qui sera composé de représentants des syndicats nationaux, du syndicat du patronat et des représentants des ministères concernés, à savoir le ministère des Finances, du Travail et de la Solidarité sociale .