Le gouvernement congolais et la rébellion de l'ex-général tutsi congolais, Laurent Nkunda, ont repris les pourparlers directs sur le conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), hier à Nairobi, sous la médiation de l'ex-président tanzanien, Benjamin Mkapa. «Il est crucial pour vous, lors de cette session, de parvenir à un accord sur un cessez-le-feu formel et commun ou sur une trêve, afin de soulager la souffrance humaine qui continue à frapper les zones de conflit», a déclaré à la presse, M. Mkapa, au siège de l'ONU à Nairobi, avant d'entamer la session à huis clos. M. Mkapa a affirmé que cette troisième session devait examiner la possibilité de la tenue d'un sommet régional de chefs d'Etat sur le conflit dans l'est de la RDC «d'ici la mi- janvier», sans préciser le lieu où ce sommet pourrait se tenir. «Les consultations progressent bien pour voir si un sommet des chefs d'Etat de la région des Grands lacs peut être organisé d'ici la mi-janvier afin qu'ils puissent être informés des progrès réalisés et des obstacles qui persistent», a-t-il dit. Les négociations pouvaient désormais se dérouler «sur le fond» après «l'adoption (par les délégations) des documents sur le cadre des pourparlers», a-t-il ajouté. Les deux premières sessions de pourparlers avaient été suspendues le 20 décembre sans qu'aucune déclaration commune de cessation des hostilités ne soit adoptée. Les hostilités ont repris fin août dans l'est de la RDC entre l'armée et la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda, dont les hommes campent aux portes de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Les premières négociations directes entre le gouvernement et le CNDP avaient débuté en décembre à Nairobi. La situation est, depuis lors, relativement calme sur le terrain.