L'ambassade d'Algérie à Londres n'est pas restée de marbre face la malveillance du quotidien britannique «The Daily Telegraph» qui n'a pas trouvé mieux que de «s'amuser» à faire un classement des hymnes nationaux des pays participant aux Jeux olympiques qu'accueille la capitale, Londres. Qassamen, chant patriotique glorifiant la lutte du peuple algérien pour se libérer du joug du colonialisme, a été en effet classé par ce quotidien parmi une dizaine d'hymnes nationaux les plus mauvais. L'ambassadeur d'Algérie en Grande-Bretagne s'est offusqué de ce classement. «L'ambassade d'Algérie à Londres a élevé une vive protestation auprès du directeur de publication du Daily Telegraph, estimant qu'il a porté atteinte, dans un article de presse particulièrement stupide et haineux, à l'hymne national», a indiqué Amar Belani, porte-parole des Affaires étrangères, cité par l'APS. Le même responsable poursuit en affirmant qu'en plus de la protestation de la chancellerie algérienne basée à Londres et qui vient en réaction de l'article paru jeudi dernier dans la version online du Daily Telegraph qui porte atteinte aux symboles de l'Etat algérien, particulièrement à son hymne national, il est également exigé du quotidien britannique d'insérer la mise au point rédigée à cet effet par les représentants de la diplomatie algérienne basée à Londres. Ce n'est pas tout. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a ajouté dans son communiqué qu'«une démarche sera effectuée auprès des autorités compétentes pour attirer leur attention sur la teneur de cet article qui bafoue l'esprit et l'idéal olympique, porte atteinte aux longues souffrances endurées par le peuple algérien pour recouvrer son indépendance et sa dignité de nation souveraine et qui attente à son hymne national qui est une conquête immuable de la glorieuse Révolution du 1er-Novembre 1954». A rappeler qu'en sus de son classement parmi les plus mauvais aux Jeux olympiques, le quotidien britannique a aussi estimé que le chant Qassamen «est hostile même à la France et véhicule un message dangereux». En outre, le journal britannique a écrit ceci : «Le compositeur de l'hymne national de l'Algérie, le poète Mufdi Zakariah, a écrit les paroles avec du sang sur les murs de sa cellule dans une prison coloniale française en 1956, en plus de glorifier mitrailleuses et poudre à canon». Le même journal a en effet dressé une liste comprenant une dizaine d'hymnes nationaux dont il «juge» qu'ils sont les plus mauvais. Il est question, outre Qassamen, de l'hymne de l'Irak, du Burkina Faso, du Kazakhstan et de la République Démocratique du Congo, accusés aussi de véhiculer un message dangereux ! Une telle atteinte à l'hymne national par un quotidien britannique connu pour sa légèreté a suscité une multitude de réactions de dénonciation et de condamnation sur la Toile et notamment sur les réseaux sociaux. Faisant la comparaison entre Qassamen et l'hymne de Grande-Bretagne, des sites d'informations à l'exemple de Algérie Patriotique ont mis en évidence que l'hymne national britannique n'est ni plus ni moins qu'une sorte de poème lyrique, «non point à la gloire d'un idéal, d'une cause noble, mais d'une seule personne : la reine». Les enfants de chouhada dénoncent De son côté, l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) a dénoncé hier avec vigueur les provocations émanant du journal britannique Daily Telegraph. «Nous dénonçons et condamnons avec la plus grande vigueur cette attitude hostile, immorale et criminelle qui s'inscrit dans l'esprit néocolonialiste britannique», a souligné l'ONEC dans un communiqué indiquant que le «Daily Telegraph feint ignorer le contenu de l'hymne de son pays et ceux de nombreux autres pays au passé colonialiste». Pour l'ONEC, l'Etat devrait mettre fin à ces attitudes en «usant de tous les moyens pour amener ce journal à présenter des excuses pour cet acte criminel». Le quotidien aurait dû «dénoncer la torture et l'exil forcé pratiqué par l'entité sioniste contre le peuple palestinien et qualifier l'hymne de la délégation sioniste raciste de pire des hymnes», conclut le communiqué.