115 personnes dont des femmes et des enfants, d'origine subsaharienne, ont été déplacées hier vers un site aménagé dans la commune de Boufatis. Ces dernières vivaient dans des sites de fortune dans le centre-ville d'Oran, non loin de la gare routière Yaghmoracen et à Medina Jdida, rappelle-t-on. Lundi en soirée, des véhicules de la Protection civile et du Croissant-Rouge algérien, escorté par des policiers, ont procédé au ramassage de ces clandestins, acheminés par la suite vers le site aménagé à Boufatis. «Nous les avons regroupés ici pour éviter que les sites qu'ils occupaient ne prennent les allures de bidonville et qu'ils ne deviennent des ilôts de misère dans le centre-ville», affirme un responsable du C-RA. Une autre source affirme que l'opération de prise en charge n'en est qu'à sa première phase et que «plusieurs mesures seront prises pour identifier ces clandestins, connaître leur origine et surtout prendre attache avec les ambassades de leurs pays respectifs pour un éventuel rapatriement», affirme notre interlocuteur qui ne manquera pas de signaler que dans le lot de clandestin, «certains se réclament du Niger, d'autres du Mali et certains du Nigeria et du Ghana. Il faut établir avec précision leur nationalité et c'est difficile quand on se retrouve avec un clandestin qui ne dispose même pas de documents d'identité». Nos sources affirment que le site aménagé à Boufatis n'est que provisoire. «C'est par esprit humanitaire que nous avons lancé cette opération qui a ciblé 63 enfants, 48 femmes, et 3 hommes», affirme une source de la Direction de wilaya de l'action sociale. Il y a lieu de signaler que malgré cette opération plusieurs clandestins subsahariens continuent d'occuper certains sites du centre-ville d'Oran.