« 1 367 personnes, dont 67 enfants, se sont approchées des médecins spécialistes de la caravane sanitaire pour demander des conseils qui leur permettront d'éviter la consommation de la cigarette », dira un responsable du service de prévention relevant de la direction de la Santé. « On a essaye d'expliquer que les composants de la cigarette ont un effet négatif sur la santé publique, comme le DDT (Insecticide), l'arsenic (poison violent) et l'acide cyanhydrique (qui était employé dans les chambres à gaz), pour aider les jeunes à se débarrasser ou, à la rigueur, substituer cette mauvaise habitude par d'autres activités comme le sport ». L'organisation de la caravane sanitaire permettra aux équipes médicales d'établir une banque de données sur les chiffres réels des fumeurs et des toxicomanes au niveau de la wilaya d'Oran ainsi que sur les quartiers les plus touchés par ces fléaux. A cet effet, 5 équipes médicales, composés des AMSP (adjoints médicaux de la santé publique), ont entamé l'opération à travers plusieurs sites, comme les plages d'Oran Est et l'Aéroport d'Es- Senia, afin de vulgariser le programme de lutte contre le tabagisme, premier pas vers la toxicomanie, selon les déclarations de plusieurs délinquants. Le programme en cours intervient suite au constat fait à travers les 200 établissements scolaires primaires que compte la ville d'Oran, qui a démontré que plusieurs enfants de moins de 12 ans s'adonnent à la consommation de la cigarette. « D'après les rapports médicaux établis par les Unités de Dépistage chargées de la prise en charge médicale et psychologique des enfants scolarisés, nous avons pu cibler plusieurs sites par ce programme de sensibilisation, comme Medina Jdida, la Cathédrale, Eckmühl, Place d'Armes et le Parc d'attraction », signale notre source. Notons que la direction de la Santé a mis un numéro vert (115) à la disposition de tous les fumeurs et les toxicomanes. Le service comprend une équipe pluridisciplinaire qui s'occupera de la prise en charge des jeunes. Les malades qui sont à un stade avancé de la consommation de la cigarette et/ ou de la drogue seront automatiquement orientés vers les services spécialisés de la désintoxication, apprend–on. Afin d'instaurer le programme de lutte contre ce fléau, selon les recommandations du ministère de la Santé et de la Réforme Hospitalière, une nouvelle cellule de réflexion et d'action pour la lutte contre le tabagisme a été installée depuis le mois de mai 2007, en collaboration avec la cellule de lutte contre la délinquance juvénile, de la gendarmerie nationale. Composée d'un médecin généraliste, d'un dentiste, d'un épidémiologiste, d'un psychologue ainsi que des représentants de la direction des Affaires Religieuses, de l'Education Nationale et de la gendarmerie, cette équipe a reçu une formation de 5 jours à l'ITSP (Institut Technologique de la santé publique).