Le film «Innocence of Muslims» (l'innocence des musulmans) est critiqué par la plus grande partie de la presse mondiale qui dénonce le caractère provocateur, faux et insultant de cette «œuvre» réalisée par Sam Bacile, israélo-américain de 54 ans, promoteur immobilier originaire du sud de la Californie. «Des acteurs en «costumes d'époque» grossièrement incrustés sur des paysages du désert rejouent, dans un studio bas de gamme, la vie du prophète Mahomet : ce film amateur de mauvaise facture, avait tout, techniquement, pour passer aux oubliettes de l'histoire du cinéma», écrit le quotidien français Le Monde. «Loin de s'arrêter à la médiocre qualité du film, des milliers de personnes dans le monde arabe se sont offusquées de ce brûlot anti-Islam», ajoute le journal. «Ce pamphlet a été réalisé et produit par un illustre inconnu : Sam Bacile, un promoteur immobilier israélo-américain de 54 ans originaire du sud de la Californie. Le film, dont la version intégrale dure deux heures, a été produit avec 5 millions de dollars levés auprès d'une centaine de donateurs juifs, que Sam Bacile s'est refusé d'identifier», précise le journal. «Un film islamophobe», écrit, quant à lui, le quotidien français Libération qui ajoute que «le caractère volontairement insultant du film en question fait peu de doute». Le New York Times, prestigieux quotidien américain, rappelle que «la violence provoquée par la vidéo (le film) rappelle la vague de colère et de protestation en 2005 qui a suivi la publication de 12 caricatures dans un journal danois tournant en dérision le prophète Mahomet». Le Washington Post, autre quotidien américain, reconnaît que le film est «anti-musulman» et ajoute que «les Etats-Unis sont susceptibles de changer leur politique envers la Libye et l'Egypte, pays dans lesquels elle a soutenu le printemps arabe». La Tribune de Genève, un journal suisse, rappelle que l'auteur du film a «après la manifestation du Caire, déclaré au quotidien américain Wall Street Journal : «L'Islam est un cancer».