Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a décidé de suspendre la grève de quatre jours prévue à partir de lundi prochain, 1er octobre. La décision de suspendre cette action de protestation concernant les intendants de l'éducation, les laborantins, les corps communs et les conseillers d'éducation a été prise suite à la réunion tenue jeudi dernier entre les représentants du syndicat et le ministre de l'Education, Abdelatif Baba Ahmed. «Le ministre s'est engagé à étudier avec attention les revendications de ces corps toujours en suspens», a indiqué hier le secrétaire national de la corporation, Abdelkrim Boudjenah dans un communiqué de presse rendu public. Les deux parties se sont entendues pour se réunir de nouveau la semaine prochaine afin de discuter sur les questions soulevées, selon le document, qui souligne la bonne volonté du nouveau ministre. «Il s'est montré prêt à examiner les préoccupations de ces catégorie sans discrimination», a-t-on indiqué. «Ainsi le nouveau ministre a pu convaincre les représentants des concernés de revenir sur leur décision de débrayer les 1, 2, 3 et 4 du mois prochain. Le statut particulier et les lacunes qui avaient fait l'objet de contestation ainsi que la situation socioprofessionnelle de certains corps, dont les corps communs, étaient les questions débattues lors de cette rencontre, a précisé le secrétaire national du SNTE. «Nous avons exposé au responsable du ministère les préoccupations soulevées par la base», a-t-il précisé avant de souligner qu' «une forte pression règne dans le secteur suite aux lacunes révélées dans le décret 12/ 240 portant sur le statut particulier des travailleurs du secteur». Rejeté par certains corps de l'éducation qui s'estiment méprisés dans ce document, le statut particulier doit être rouvert, avaient-ils réclamé à plusieurs reprises. Il est à souligner que 7000 laborantins, et 130 000 corps communs avaient réclamé, et ce depuis 2008, leur affiliation au secteur de l'éducation. Ces catégories, qui avaient investi le terrain de la protestation pour faire valoir leurs droits, comptent enfin sur la volonté du nouveau ministre qui leur a promis d'ouvrir les portes du dialogue et de prendre en charge leurs préoccupations. Mêmes aspirations pour les intendants (économes) de l'éducation qui attendent une réponse positive à leurs revendications relatives aux primes et aux indemnités. Critiquant le dysfonctionnement du nouveau statut, les conseillers de l'éducation, qui revendiquent la promotion du corps et la révision de sa catégorisation, avaient affirmé que le renoncement à la protestation serait conditionné par les résultats de la prochaine rencontre avec la tutelle.