Dans un entretien accordé à L'Equipe, le jeune milieu de terrain du FC Sochaux et de l'EN, Ryad Boudebouz, a avoué qu'il aime jouer en toute liberté sur le terrain. «C'est quand on me laisse prendre le jeu à mon compte que je suis le meilleur. Pas quand on commence à me dire ce que je dois faire. Quand on me met des barrières, je fais ma tête dure», affirme Boudebouz qui revendique ouvertement son style, «provocateur» et sa «folie», qui veut répondre à ses détracteurs sur le terrain. «Quand je ne fais pas des choses pour l'équipe, ça énerve les gens. Cela concerne une minorité, les gens savent ce que j'ai fait pour le club. Ce n'est pas maintenant que je veux parler de revanche. Mais quand ce sera un match important au stade Bonal, là... Quand je marquerai, les supporters m'applaudiront et je pourrai dire : Voilà le sale Arabe.» «Qu'ils critiquent jusqu'à la fin de la saison s'ils le veulent, cela ne m'intéresse pas, je m'en fous. Ils peuvent m'insulter, je passe à travers tout ça. Je veux marquer des buts et faire gagner Sochaux. (…) J'ai envie de leur prouver que je suis quelqu'un de fort», prévient le jeune Ryad qui se définit comme quelqu'un de «très fier et de très rancunier», mais qui ne dramatise pas. «Ce qui arrive aujourd'hui, ce n'est rien. On n'est qu'à Sochaux. Si je dois aller dans un grand club, ce sera pire. Mieux vaut prendre des gifles maintenant pour pouvoir encaisser ensuite. Cela ne me fait pas peur. J'ai commencé jeune, j'ai joué la Coupe du monde (avec l'Algérie, en 2010), je suis un peu le leader technique de cette équipe. On va moins me pardonner des choses et je l'assume complètement. A moi de bien me comporter sur le terrain et en dehors. J'ai un statut, je prends des coups et j'assumerai toujours», a indiqué l'international algérien, tout en admettant qu'il doit être plus efficace sur le terrain pour franchir un cap. «J'ai envie de m'améliorer dans l'efficacité, pour franchir un cap», a-t-il reconnu. «Je croyais vraiment que j'allais signer à l'OM» D'autre part, Boudebouz a du mal encore à digérer et à oublier son transfert avorté à l'O Marseille. «Franchement, au début du mercato je pensais y aller. Il y a eu beaucoup de paroles, on a échangé et je croyais vraiment que j'allais signer là-bas. José Anigo m'a dit que je n'allais pas faire le premier stage de préparation avec l'équipe, que j'allais me reposer avant de faire le second, que je ne devais pas m'inquiéter, cela allait bouger, etc. (…) Je ne vais pas commencer à mettre la faute sur Marseille ou je ne sais pas qui. C'est le destin, c'est comme ça. (…) Au début, ils m'ont dit qu'ils devaient vendre pour me recruter. Et dès qu'ils ont vendu Azpilicueta, j'ai pensé que cela allait se faire. Et le 4 septembre (date de clôture du mercato), j'étais dégoûté, c'est sûr. Mais je ne suis pas à plaindre, je joue en pro et plein de joueurs aimeraient être à ma place», explique le milieu offensif du FC Sochaux, pas sûr de changer d'air en hiver, lors du mercato hivernal. «On verra. Je ne dis pas que je veux partir, ni que je vais faire toute la saison avec Sochaux», a conclu le jeune Ryad, pas totalement remis de sa blessure au niveau des adducteurs.