Le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Mohamed Talbi, a révélé hier que l'opération d'informatisation du fichier électoral va être lancée après les élections locales, affirmant par ailleurs que toutes les insuffisances constatées lors des législatives sont prises en compte. «L'opération d'informatisation du fichier électoral va être lancée après les élections locales, car c'est une opération de grande envergure qui demande une expertise», a révélé M. Talbi à la Chaîne III de la Radio nationale. Pour lui, il n'y a pas d'autre choix «que d'aboutir à un fichier électoral totalement maîtrisé sur le plan de l'assainissement pour éliminer tous les cas des doubles inscrits et donner une carte fiable à l'électeur». Dans le même registre, il affirmera à une interrogation sur les électeurs qui n'ont pas trouvé leur nom sur les listes électorales que «toutes ces insuffisances et les dysfonctionnements constatés à l'occasion des dernières législatives ont été pris en charge». Tout comme, ajoutera-t-il, ont été pris en compte «toutes les observations et les recommandations, non seulement des partis politiques mais aussi celles des missions d'observation internationales». 226 000 nouveaux inscrits en 15 jours S'agissant de la révision exceptionnelle des listes qui a débuté le 15 septembre, l'invité de la radio a révélé que 226 000 nouveaux inscrits et 96 000 nouveaux radiés des listes ont été enregistrés. «Le chiffre est appelé à évoluer et les commissions administratives présidées par les magistrats vont clôturer la révision avec leurs décisions définitives. Ce n'est qu'à ce moment là que nous pourrons parler de corps électoral», a commenté le représentant du ministère. Réagissant à la polémique de l'inscription groupée des militaires lors des législatives, «une polémique inutile», selon lui, M. Talbi qui la justifiera par «les intempéries» assurera que «cette fois-ci tous les corps de sécurité ont pris les choses en main suffisamment à l'avance pour alerter leurs éléments qui doivent aller s'inscrire individuellement ou se faire radier», a-t-il dit. S'agissant de la révision du seuil de l'admission à la répartition des sièges (7% pour les locales), réclamée par les nouveaux partis, le représentant du ministère affirmera que «le ministère n'a rien révisé du tout. Il appartient aux députés de présenter des projets de lois dans ce sens». Le nombre de partis autorisés à activer est de 48, a révélé encore M. Talbi alors qu'il existe une trentaine d'autres «soit autorisés à tenir leur congrès, l'ont déjà tenus ou en attente».