Plus de 900 dossiers de candidatures aux élections législatives du 10 mai 2012 ont été retirés à la date du 4 mars 2012, a indiqué mardi à Alger, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, Mohamed Talbi. Sur les 932 dossiers de candidatures nous avons enregistré 558 retraits effectués au titre des listes indépendantes et 374 retraits au titre de 22 partis politiques dont 4 nouvellement agréés», a indiqué M. Talbi à la Chaîne III de la radio nationale. Le début de retrait des documents de candidature s'effectue conformément à la loi stipulant que l'opération de retrait intervient après la convocation du corps électoral par le président de la République, qui avait signé le 10 février dernier le décret y a afférent. Le dépôt de dossiers de candidature s'achève 45 jours avant la date du scrutin, soit le lundi 26 mars 2012. Par ailleurs, pour ce qui est des modalités d'organisation du scrutin, M. Talbi a indiqué qu'il appartient aux partis politiques organisés au sein de la commission nationale de surveillance des élections (CNSEL) de délibérer sur les meilleurs moyens et modalités de confectionner les bulletins de vote. «Le plus important c'est que l'électeur ne se perde pas dans le bureau de vote», a-t-il dit, indiquant qu'il est prévu de mettre sur le bulletin de vote la photographie du candidat tête de liste. Le représentant du ministère a également fait observer que les candidates doivent figurer dans les listes électorales parmi les membres titulaires et non suppléants, autrement, a-t-il expliqué, elles n'auront pas de siège lors de la répartition. En prévision de cette échéance électorale M. Talbi a aussi assuré que tout a été mis en place, conformément à la loi afin de permettre aux élections de se dérouler dans un «climat serein» et dans la «transparence la plus totale», soulignant que «personne n'a le droit d'entacher ces élections d'une quelconque insuffisance. M. Talbi a notamment mis en exergue la possibilité des partis politiques et des candidats d'accéder au fichier électoral, la présence massive d'observateurs étrangers de même que l'instruction donnée à l'administration d'observer «strictement» son devoir de neutralité. «J'insiste sur les garanties prévues par la loi pour que ces élections soient les plus transparentes possibles et que l'administration observe strictement son devoir de neutralité envers tous les candidats et les partis politiques», a affirmé M. Talbi. «Manipulation» A propos de l'accès au fichier électoral, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques, a indiqué que la liste électorale est mise à la disposition des partis et des candidats y compris dans les postes diplomatiques et consulaires, «réfutant en bloc les accusations» faisant état de «manipulation» du fichier électoral. Il a ainsi affirmé qu'il ne peut pas y avoir d'inscription dans la liste électorale sans qu'il y ait préalablement une radiation des anciens fichiers, M. Talbi a lancé ainsi à l'endroit des «accusateurs» de «signaler ceux qui sont indûment inscrits». En ce sens, il a précisé que conformément à la loi électorale, les corps constitués ne voteront plus dans les casernes mais à proximité de leur lieu de travail. A une question sur la présence d'observateurs étrangers, M. Talbi a rappelé que deux délégations de précurseurs de l'Union européenne se sont déjà rendues dans les wilayas du pays, de même que des précurseurs de la Ligue arabe et de l'Union africaine. Il a fait savoir que la présence d'observateurs étrangers sera «massive» et que toutes les conditions sont réunies pour les accueillir, en mobilisant quelque 300 éléments constitués d'accompagnateurs, de traducteurs et interprètes. Au sujet de la CNSEL qui avait décidé lundi de «geler» ses activités, M. Talbi a rappelé que tous les moyens nécessaires à son fonctionnement, ont été dégagés. Il a expliqué que la loi relative au régime électoral, ne prévoit pas d'indemnités pour les membres de la commission, mais qu'elle recommande un «appui logistique qui est aujourd'hui concret et vérifiable au niveau de l'ensemble des 48 wilayas». M. Talbi a indiqué qu'il se réunira ce mardi avec les représentants de cette commission. La CNSEL a été installée le 22 février 2012 et comportait les représentants de 21 partis, rappelle-t-on. Sa composante devrait connaître des changements avec l'agrément de nouveaux partis qui intégreront cette structure de surveillance des élections.