Les trois chefs de parti de l'Alliance présidentielle ont réitéré leur soutien indéfectible, constant et sans conditions à la cause palestinienne. Abdelaziz Belkhadem, Ahmed Ouyahia et Bouguerra Soltani ont tour à tour affiché leurs positions d'une manière franche et appuyée. Le Front de libération nationale, le Rassemblement national démocratique et le Mouvement de la société pour la paix sont désormais au service des populations palestiniennes meurtries par la horde sioniste. Cette population qui fait face à l'armada israélienne depuis le 27 décembre 2008. Le président actuel de l'Alliance présidentielle et secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui intervenait à l'ouverture de la réunion des dirigeants de l'Alliance, a renouvelé le soutien de l'Algérie au peuple palestinien, rappelant que cette position de principe remonte à la genèse de la résistance palestinienne. Il dira à ce propos : «Aucune force ne peut asservir les peuples qui aspirent à la liberté», estimant que «tous les peuples épris de liberté ne peuvent être brisés et ne capitulent jamais». Le premier responsable du vieux parti a fustigé au passage l'attitude de l'Organisation des Nations unies qui, a-t-il relevé, poursuit la politique de «deux poids deux mesures» dans le conflit du Moyen-Orient. M. Belkhadem a soutenu que cette organisation «ne traite pas son enfant gâté (Israël) avec le même traitement qu'elle réserve aux autres pays». Dans ce contexte, M. Belkhadem s'est interrogé sur «l'utilité» et «l'efficacité» de l'ONU qui, selon lui, «ne fait rien lorsqu'il s'agit de dissuader les agresseurs». Et d'ajouter : «Au moment où les habitants de Ghaza subissent la barbarie de la soldatesque israélienne, il y a ceux qui justifient les massacres par l'autodéfense.» De son côté, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a estimé que «les massacres perpétrés à Ghaza ne peuvent être qualifiés sur les plans moral, politique et juridique que de crimes contre l'humanité». Tout en fustigeant le silence qu'observent des Etats devant ces massacres, il a qualifié l'attitude de certains pays de «complice». «Les morts de Ghaza ne sont pas moins importants que les âmes qui tombent ailleurs», a estimé M. Ouyahia. Ajoutant que l'Algérie «dénonce la complicité internationale de ces massacres qui ressemblent à ceux perpétrés au Liban, il y a deux ans». Le président du MSP, Bouguerra Soltani, a, quant à lui, soutenu que «la résistance héroïque des habitants de Ghaza est en phase de transformer ce combat en idéal de libération». «Les martyrs de Ghaza ont internationalisé la question palestinienne, au point que le monde arabe, le monde musulman et l'humanité entière se sont prononcés en désignant la victime et son agresseur», a-t-il poursuivi. Les travaux de la réunion des dirigeants des partis de l'Alliance présidentielle se sont poursuivis à huis clos autour de plusieurs questions dont, entre autres, les modalités et les moyens à mettre en œuvre par l'Alliance pour soutenir les habitants de Ghaza et la mobilisation populaire pour appuyer le combat des Palestiniens.