Photo : Riad Par Hasna Yacoub Abdelaziz Belkhadem a annoncé hier, lors de la réunion de la commission de coordination du parti, que les trois partenaires de l'Alliance présidentielle, les secrétaires généraux du FLN et du RND et le président du MSP, se réuniront le dimanche 30 novembre. Cette rencontre au sommet entre Abdelaziz Belkhadem, Ahmed Ouyahia et Bouguerra Soltani, qui permettra, comme attendu, la remise par le RND de la présidence tournante pour une durée de trois mois au FLN, revêt un caractère particulier, étant la première après l'adoption par le Parlement de la loi portant révision partielle de la Constitution. Elle répond donc à des impératifs de coordination et de consultation, vu l'importance des échéances électorales que le pays s'apprête à vivre en 2009. A l'ordre du jour, les actions et les perspectives de l'Alliance durant les quatre mois nous séparant du prochain rendez-vous électoral. Le pôle du président de la République doit tracer un plan d'action répondant à des impératifs de consultation afin de mener à bien la campagne électorale dans le cas où ce dernier se présenterait pour un troisième mandat. Cela semble évident puisque aucun des trois chefs de parti n'a l'intention de se présenter face à Abdelaziz Bouteflika si celui-ci exprimait son intention de se porter candidat à sa propre succession. Abdelaziz Belkhadem a annoncé hier que le candidat du FLN pour la prochaine présidentielle est l'actuel chef de l'Etat. Ahmed Ouyahia, Premier ministre après l'amendement de la Constitution, soutient également un troisième mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Il avait annoncé officiellement et sans aucune ambiguïté le soutien de sa formation à un troisième mandat pour le premier magistrat du pays lors de l'installation de la commission nationale de préparation du 3ème congrès ordinaire du RND : «Nous soutenons la révision de la Constitution pour offrir un cadre constitutionnel adéquat permettant au président Bouteflika de garantir le renforcement et la consolidation de la stabilité du pays et le parachèvement du redressement national.» Il reste à connaître la position du parti de Bouguerra Soltani, lequel a soutenu la candidature du président Bouteflika en 1999 et en 2004. Aujourd'hui, une aile du MSP demande que le parti ait son propre candidat. Cette divergence fait dire à Soltani, qui affiche son soutien au chef de l'Etat, que le soutien ou la proposition d'un candidat revient au madjliss echoura qui ne s'est pas encore prononcé. Même si, au MSP, la tendance est au soutien, il n'en demeure pas moins que le fait de n'avoir pas pris une position claire risque de créer une certaine tension au sein de l'Alliance.